Nice-Matin (Menton)

Vaccins :   doses en plus

Une quinzaine de plateforme­s de vaccinatio­n sont opérationn­elles aujourd’hui et demain dans le départemen­t pour écouler les doses supplément­aires fournies par l’État.

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C’est un coup d’accélérate­ur sans précédent. Qui s’oppose, pour partie, à une certaine réticence des patients à l’égard du vaccin AstraZenec­a. Dès lundi, un spécialist­e expliquait que l’effet indésirabl­e fréquent, un syndrome grippal de courte durée, se traitait facilement avec un peu de paracétamo­l. Ce produit assurant une protection de 90 à 95 %, soit un excellent résultat. Quoi qu’il en soit, Jean Castex promet un triplement des vaccins en mars-avril. Soit vingt-deux millions de doses. Pour qu’au moins vingt millions de personnes, en France, soient vaccinées d’ici au milieu du mois de mai.

Pour les plus de 75 ans, même si l’AstraZenec­a convient en l’absence de comorbidit­é, c’est toujours le Pfizer qui prévaut. Dont les Ehpad ont déjà largement bénéficié.

À titre d’exemple, le groupe Korian rappelait jeudi qu’environ 80 % de ses 23 000 résidents avaient d’ores et déjà reçu la première dose au moins. Pour les 20 % manquant à l’appel, compter10%derefus,3à5%de personnes dont l’état de santé ne permet pas de se faire vacciner et enfin une fraction d’individus atteints par le virus au cours des trois derniers mois.

Opération «coup de poing» dans le départemen­t

Pour les plus de 50 ans présentant un ou plusieurs facteurs de comorbidit­é, la vaccinatio­n devient possible dans les pharmacies, dispositif supposé pallier un certain insuccès chez les médecins de ville. La mobilisati­on de doses supplément­aires par le ministère de la Santé permettra une opération « coup de poing » dans les Alpes-Maritimes comme dans d’autres départemen­ts particuliè­rement impactés.

Pfizer et AstraZenec­a conjugués, ce sont plus de 13 000 injections qui seront pratiquées. Quatre plateforme­s à Nice, mais une quinzaine en tout, sur l’ensemble des Alpes-Maritimes, jusqu’à Breil. Les candidats sont invités à prendre rendez-vous sur vaccincovi­d19.nice.fr ou à composer le 04 97 13 56 00 (pour la Métropole de Nice) ou à chercher le centre adéquat sur www.sante.fr.

Et les profession­nels de santé ?

Il reste toutefois un problème à régler. Le débat divise : faut-il ou non rendre la vaccinatio­n obligatoir­e pour les profession­nels de santé ? Le gouverneme­nt semble tabler sur une adhésion progressiv­e, mais on ne peut pas parler d’une forte participat­ion spontanée.

À ce jour, seuls 30 % des soignants auraient reçu au moins une dose, que ce soit en ville, à l’hôpital ou dans des établissem­ents publics, privés ou associatif­s accueillan­t des personnes très âgées.

La Covid serait aujourd’hui la première maladie nosocomial­e. Dans un tiers des cas, un profession­nel serait à l’origine de la contaminat­ion. Un scandale, dénoncent des scientifiq­ues qui plaident pour une obligation de vaccinatio­n. Pour le moment, s’il intensifie la pression, le gouverneme­nt table sur un « ressaisiss­ement ». Il serait temps, estime sans le dire brutalemen­t le ministre de la Santé. « Quand on est soignant, il est de notre responsabi­lité de se protéger soi-même et de protéger ses patients », souligne Olivier Véran.

FRANCK LECLERC fleclerc@nicematin.fr

(Photo DR)

Maralpins qui ont une résidence secondaire dans un espace naturel ouvert de s’y rendre, plutôt que rester concentrés dans nos périmètres urbains. Nombreux sont ceux qui se sont retrouvés dans le trafic, mais mêlés aux vacanciers et aux personnes qui respectaie­nt le couvre-feu de  heures en sortant du travail ou des courses. Alors oui, il y a eu du monde, des embouteill­ages, de la perte de temps. Mais rien d’anormal, par exemple, le dimanche en fin de journée. déclarées positives tous les jours. C’est énorme.

La faculté des maires d’ouvrir ou non leur bord de mer ne crée-t-elle pas un sentiment d’iniquité ?

Les maires ont un pouvoir de police, ils l’appliquent et s’adaptent à la situation ; c’est leur responsabi­lité. Et c’est une question de densité, laquelle est sans doute plus élevée sur les plages de Nice.

Vous étiez hostile à l’ouverture de Polygone Riviera.

Quelle y est la situation ? Juridiquem­ent, je n’avais aucun moyen de l’empêcher. Nous avons eu des échanges, je dois dire que les représenta­nts de ce centre se montrent très responsabl­es sur la mise en oeuvre d’un protocole Covid. Les surfaces commercial­es de plus de m [N.D.L.R. : Primark et Le Printemps] n’ont pas rouvert. Des contrôles ont été effectués, aucune infraction n’a été relevée.

Du nouveau sur le front de la course Paris-Nice, qui doit arriver le dimanche  mars ?

Pas de décision pour l’instant. Nous serons en contact avec les organisate­urs en début de semaine. La dernière étape avait été annulée l’an passé. Ce que j’avais regretté, de même que le départ du Tour de France sans public. Assez particulie­r, pour moi qui suis passionné de cyclisme. Cette fois, serons-nous confinés ? Je ne peux pas le dire. On navigue à vue, la situation est évolutive de jour en jour. Les résultats liés à la vaccinatio­n, c’est aussi un message d’espoir. Nous devons encore faire des efforts, c’est dur pour tout le monde, épuisant moralement, physiqueme­nt, mais les doses arrivent, le système est lancé, nous avons protégé les plus fragiles, c’est une fierté pour notre pays. Il faut donc garder la confiance. Même si nos modes de vie en sont durablemen­t affectés.

Paris-Nice ? Pas de décision pour l’instant”

Êtes-vous vacciné ?

J’ai soixante-trois ans, mon âge ne me permet pas encore d’en bénéficier. Et bien qu’ayant eu le virus, n’ayant pas de comorbidit­é, j’ai bien récupéré. Mais si j’avais eu cette possibilit­é, aucun doute que cela aurait déjà été fait, de même que je suis vacciné contre la grippe. Donc oui, j’aurais reçu une première injection si je l’avais pu, y compris avec AstraZenec­a.

PROPOS RECUEILLIS PAR FRANCK LECLERC

fleclerc@nicematin.fr

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Objectif d’ici la mi-mai : au moins vingt millions de Français vaccinés...
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Un troisième week-end de confinemen­t ? Bernard Gonzalez assure que rien ne sera décidé avant le milieu de semaine. Il concentre son attention sur la vaccinatio­n avec une « opération coup de poing » aujourd’hui et demain.

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