Nice-Matin (Menton)

FOOTBALL / NICE - MONACO, LUNDI H Souvenirs de 

Adversaire­s dans deux jours, le Gym et l’ASM ont déjà ferraillé dans une demi-finale de légende il y a 43 ans. Une double confrontat­ion où les Niçois avaient éliminé les néo-champions de France.

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ANice, la Coupe de France 78 est un bonheur et un déchiremen­t. Un espoir puis une désillusio­n. Le Gym a passé la saison 77-78 dans une position inconforta­ble, ballotté entre le talent d’un effectif merveilleu­x (Baratelli, Katalinski, Jouve, Huck, Bjekovic…) et la fatalité du destin. L’une des plus belles équipes de l’histoire du club n’a rien gagné cette saison-là, une fois de plus, et l’amertume reste intacte aujourd’hui encore. Le 13 mai 78, au Parc des Princes, Platini douchait les ambitions azuréennes. Avec l’aide du montant, il offrait la Coupe aux Nancéiens (1-0) et plongeait Nice dans la peine.

Nice, dos au mur, prive l’ASM du doublé

Avant ça, en D1, ce Gym avait été champion d’automne, comme en 1972 et 1975. Il pointait encore en pole mifévrier avant de s’effondrer dans la dernière ligne droite et d’échouer à la 8e place, puni par sept revers sur ses douze dernières sorties. Sa déroute au Ray en match en retard contre Nancy (3-7), sous un déluge de janvier, l’a plombé. Comme sa défaite à Monaco mi-février (2-0). « C’était psychologi­que. L’histoire se répétait. Une fois de plus, on cédait sur la phase retour, rembobine l’ailier Daniel Sanchez. Il y a eu de la panique, la sinistrose et on a fini en queue de poisson. » « L’hiver, sur des terrains gras, avec le froid, la neige ou la glace, on avait du mal à mettre le bleu de chauffe , acquiesce son partenaire Roger Jouve. Là où l’on se régalait, avec notre technique, c’était sur les belles pelouses. » C’est donc dos au mur que les Niçois abordent les demifinale­s de la Coupe de France, début mai et trois jours après la fin du championna­t. Avant de passer « complèteme­nt à côté (Jouve) » de leur finale, les hommes de Léon Rossi éliminent Monaco, néo-champion de France (1-0, 1-1). Malgré leur crise de confiance, ils privent l’ASM du doublé. Le symbole d’un exercice traversé sur des montagnes russes, par une équipe impossible à cerner. « La Coupe était le seul moyen de faire encore parler de nous », rappelle Jouve.

« On en était conscients et Léon Rossi l’avait évoqué. Ce match était un événement »,

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C’est à l’aller que les Niçois de Dominique Baratelli, vainqueurs -, avaient construit leur qualificat­ion. Ils échoueront en finale face à Nancy quelques jours plus tard (-).

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