RUGBY Gagner pour se détacher
Après deux succès sans briller contre Massy et Aubenas, le Stade Niçois se frotte cet après-midi à Bourgoin-Jallieu, un concurrent à la montée en Pro D2
Ce déplacement en Isère (coup d’envoi à 15 h), les pensionnaires des Arboras, deuxièmes du championnat avec un match de retard, l’ont préparé avec sérieux, après deux dernières victoires sans relief.
« La préparation du match s’est bien passée, on a été un peu plus appliqué et réaliste. On est revenu aux bases, avec l’idée de faire des choses simples mais bien. Maintenant, il faut transformer sur le terrain. Surtout, il faudra montrer une autre motivation que contre Aubenas, sinon ça va piquer », prévient le coach David Bolgashvili.
S’imposer dans le mythique stade Pierre-Rajon permettrait à Nice de quasiment se mettre hors de portée des Berjalliens dans la course aux phases finales. « Si l’on gagne contre Bourgoin, on ferait un grand pas vers la qualification. Toutefois, le CSBJ est invaincu à domicile depuis l’année dernière et notre venue. Ils auront une revanche à prendre, d’autant qu’ils sortent de deux défaites. Ils ont un peu le couteau sous la gorge donc ça va être un match très très tendu », anticipe l’entraîneur niçois.
Du nouveau sur les ailes
Pas flamboyant ces dernières semaines avec trois défaites en déplacement sur ses quatre derniers matchs, Bourgoin demeure néanmoins le plus souvent intraitable à domicile. Sauf face à Nice, qui s’est imposé en Isère ces deux dernières années (18-17 et 18-6). Pas de quoi donner un surplus de confiance au technicien géorgien.
« Chaque année est différente et l’histoire ne se répète pas forcément, même si on va tout faire pour. Après ce match, on a Bourg-en-Bresse à recevoir avant d’aller à Dax, donc il faut prendre tous les points que l’on peut », se projette-t-il. Pour ce faire, le Stade Niçois misera notamment sur l’appétit du jeune Darry Desplan, qui fera sa première apparition dans le groupe, et de Charles Reynaert,
auteur d’une bonne rentrée contre Aubenas après une longue blessure. Les deux ailiers seront alignés d’entrée pour la première fois de la saison, à la place de Matthieu BonnetGonnet
(Photo PQR/Corse-Matin)
que le tie-break avait pour lui un goût de défaite. Mené (1-4) et (5-8), il eut le mérite de le remporter, tandis que Nice qui évolua sur la fin du quatrième et le jeu décisif avec son passeur blessé, peut au final éprouver des regrets de ne pas avoir réussi à rafler la mise. Dans la lutte pour le maintien, il est en tout cas à quatre journées de la fin le mieux placé avant une sortie à Nantes où Ajaccio, bien mal embarqué, espère maintenant le voir gagner.
J.-PH.C
Ratko Peris, coach de Nice :
« Ce fut un match très tendu et disputé avec un arbitrage catastrophique des deux côtés. On est satisfait de repartir avec un point, mais rien n’est encore terminé. Il faudra se battre jusqu’au bout. Ce soir (lire hier, NDLR) les gars ont montré qu’ils étaient capables de le faire. Ils sont récompensés par ce point important. Il faut positiver. »