Les façades
Après la pose de double vitrage, agir sur les façades, c’est la solution de dernier recours, lorsqu’aucune solution ne permet de traiter la source des nuisances sonores. Dernier recours et efficacité modérée. En effet, l’isolation des façades ne permet pas de se prémunir du bruit lorsque, par exemple, les fenêtres sont ouvertes ou dans les jardins. Elle doit apporter une protection contre les bruits extérieurs s’élevant au moins à 30 décibels.
Il existe des solutions individuelles qui permettent de faire de l’isolation par l’extérieur. Elles consistent à placer une couche d’isolant directement sur la façade extérieure, ce qui a l’avantage de se coupler avec un ravalement de façade.
Une action plutôt radicale et dont le coût peut se révéler prohibitif. Il faut, en effet, savoir que dans le cas d’habitations existantes voisines, de routes anciennes, aucune réglementation ne s’applique et que, à moins de démontrer une évolution du niveau sonore anormale par rapport à la situation d’origine, aucune indemnisation n’est prévue.
En revanche, s’agissant d’infrastructures nouvelles ou en cours de modification, des dispositions prévoient de protéger, soit par un traitement direct de la voie ou, si nécessaire, par insonorisation des façades.
C’est ce à quoi travaille Vinci autoroutes, dans le cadre de l’élargissement de l’A57, du côté de Toulon. Outre les huit kilomètres de murs antibruit qui seront disposés sur le tronçon, Vinci prévoit de faire installer des protections de façades sur certaines habitations. Environ trois mille logements répartis dans cinq cents immeubles seraient éligibles.
Des audits acoustiques sont en cours. « L’objectif, souligne Salvador Nunez, directeur de la maîtrise d’ouvrage d’Escota, qui pilote le projet de l’élargissement de l’A57, est d’améliorer l’existant. »