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Restos sur la pouce sur l‘esplanade Francis Palmero
À compter du lundi mars, ce seront désormais chalets qui accueilleront les restaurateurs participants, du lundi au vendredi, dehàh,surlemaildu Bastion.
Découvertes de différentes cuisines (locale, française, russe, marocaine, arménienne, libanaise, etc.) préparées dans les chalets ou dans les cuisines des établissements. Créé pour l’avenir de la profession, l’événement « Restos sur le pouce » est également un projet solidaire puisque % des bénéfices seront reversés aux restaurateurs de la vallée de la Roya.
Rens.06.69.11.83.61.
Réhabilitation des ouvrages de protection du littoral : la circulation modifiée sur le bord de mer
Jusqu’au mai, depuis le Borrigo jusqu’au Bastion, des travaux de réfection de la butée de pied sousmarine seront réalisés, comprenant la réhabilitation des épis du Borrigo et du Casino.
Ces travaux nécessiteront quelques modifications de circulation sur la promenade du Soleil, de h à h , du lundi au vendredi : limitation de la circulation à km/h ; manoeuvres de dépassement interdites.
Durant ces travaux, le stationnement sera interdit sur les premiers emplacements en épi situés au sud du parking de l’Armée des Alpes.
L’odyssée bibliothèque municipale continue de vous accueillir
Ouverte le mardi, mercredi, vendredietsamedidehàh et de h à h (fermeture les samedis confinés).
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Depuis des mois, on a enlevé des tonnes de boue, on a déblayé, on a nettoyé. Mais on se rend compte que c’est encore très triste… » Alors une idée a bourgeonné dans la tête de Wilfrid Bricourt, président de l’association d’aide aux sinistrés. Celle d’un appel au don de végétaux, fleurs, arbres, arbustes, plantes, plants de légumes, etc... pour redonner vie aux jardins des sinistrés, à l’approche du printemps.
« Face à l’ampleur des dégâts, ce n’est pas la première dépense que font les sinistrés… Alors ce geste, ça leur permet de retrouver le sourire, de se projeter à nouveau chez eux, de se réapproprier vraiment les lieux… », estime Wilfrid. « C’est quelque chose qui, après des mois difficiles, doit leur remonter un peu le moral… Car en plus, pour certains, le jardin, c’était leur vie… »
« Ça redonne le sourire… »
Car si le déblaiement et le nettoyage ont rendu de nombreux lieux sinistrés à leurs habitants, ces derniers évoluent au milieu de friches, d’étendues de terre nue, sans aucun végétal. «Endéblayant, on a fait en sorte que la page redevienne blanche », estime Wilfrid Bricourt. « Mais maintenant, voit son jardin refleurir (Photo DR) il faut y mettre un peu de couleurs… »
C’est le cas depuis peu pour Marie-Noëlle Gisbert, à qui l’association vient de faire une fleur : la Breilloise a reçu des plantes, avec lesquelles elle a pu égayer son jardin en friche. « Ils nous ont apporté des fleurs, beaucoup d’hortensias, et pas seulement… », raconte-t-elle. « J’ai été gâtée. Ça me fait plaisir, car je suis un peu Madame fleurs : le jardin, les fleurs, les légumes, c’est toute ma vie, depuis que je suis à la retraite… J’avais un jardin très fleuri. Et dernièrement, je n’avais plus que de la terre. Là, il y a des fleurs, et on a aussi commencé à planter des oignons,
Wilfrid Bricourt, président de l’association d’aide aux sinistrés, n’a pas seulement, avec les bénévoles qui l’entourent, oeuvré pour réparer les dégâts matériels. Il a aussi, depuis son premier convoi en camionnette chargée de vivres depuis le Vaucluse vers la vallée de la
Roya, bricolé pour rafistoler les âmes brisées, les esprits usés, les coeurs abîmés des habitants sinistrés de la vallée.
« Quand on a vu ce qui s’était passé, on s’est dit qu’on ne pouvait pas en rester à un seul voyage… Alors on est revenus tous les week-ends… » Son petit accent chantant trahit son origine : le Vaucluse, et plus précisément le village de Camaret-sur-Aygues, où il habite. Son lien avec la Roya ? Il y a travaillé il y a ans. Alors après les vivres, c’est avec des camions bennes et des mini-pelleteuses qu’il était revenu un week-end, avec d’autres bénévoles du Vaucluse, notamment des conducteurs d’engins, et grâce à des moyens de sa commune de Camaret-sur-Aygues. « C’était une grosse logistique, coûteuse. Depuis, on fait différemment. On vient, on loue les engins sur place grâce à nos partenaires, notamment la Croix-Rouge et le Secours populaire, et on travaille. On déblaye, on refait des pistes… »
Aux bénévoles de chez lui, s’en sont ajoutés d’autres, venus de partout. « Bientôt, avec eux, nous allons recenser tout ce qui reste de pas beau à voir, les marques de la tempête, du côté de Saint-Dalmas-de-Tende, à partir de la barrière de la route de Castérino. Pour y remédier. Et ensuite, fleurir un peu partout. Pour que les gens aient à nouveau envie de monter… » Pour que la vie puisse reprendre le dessus.
des salades des blettes… ça redonne le sourire. Le renouveau est là… »
« Sans eux, nous aurions abandonné »
Plus que des fleurs, c’est du réconfort que l’association Aide aux sinistrés a apporté ces derniers mois (lire ci-contre). « Ils ont enlevé des tonnes de boue… Ils ont travaillé comme des fous pour nous », témoigne Marie-Noëlle Gisbert. « Je suis née ici dans cet ancien moulin à farine de 1858. Et j’y finirai mes jours, grâce à eux. Sans eux, nous aurions abandonné la campagne et la maison… Car tout nous paraissait impossible, fini…
Ils nous ont redonné espoir. L’avenir est devant nous. Je ne quitterai jamais mon Breil… »
Et c’est un grand vent de solidarité qui amène les semences du renouveau dans la Roya : «Onreçoit des graines des quatre coins de la France. Et même de l’étranger », témoigne Wilfrid Bricourt. «Et puis on a de grandes enseignes de jardinage qui ont fait des dons, et les particuliers commencent aussi à se manifester… »
Pour participer, il suffit de se rendre sur la page Facebook de Wilfrid Bricourt et de lui envoyer un message.
YANN DELANOË ydelanoe@nicematin.fr