Une ferme urbaine au pied de la tour Odéon
Une poule se met à chanter. « Elle fait ce bruit quand elle a pondu », précise Jessica Sbaraglia. La scène est insolite en plein coeur de la Principauté. Elle rappelle que nous sommes bien dans une ferme ! Environ mètres carrés en terrasses exploités depuis cinq ans par Terre de Monaco, au pied de la tour Odéon. Dans ce jardin dédié aux habitants de la tour, une Arche de Noé version green a élu domicile. Voisines d’une dizaine de ruches chargées d’abeilles, une soixantaine de poules cohabitent. On croise Eugénie, Kiwi, ou Coucou qui ne font pas que pondre. « La base de leur nourriture, ce sont des déchets végétaux des jardins que je cultive, ainsi que ceux de certaines cantines et restaurants de la Principauté. Sur l’année , nous avons calculé, elles ont mangé et fait disparaître six tonnes de déchets ». Aussi efficaces que la SMA ces poulettes actives sont capables (aussi) de produire plus de oeufs à la semaine. Et le mélange des races donne une sélection d’oeufs aux couleurs variées, du blanc au rouge en passant par le vert acidulé.
« Mais ils ont tous le même goût », précise la patronne des lieux qui, chaque mercredi, respecte le rituel de déposer des oeufs dans les boîtes aux lettres des résidents de la tour Odéon qui peuvent admirer la ferme urbaine depuis leur fenêtre. Et y goûter. Le jardin en culture raisonné est actif toute l’année. Navets, salades, plantes aromatiques en cette saison. À la mi-mars, l’équipe de Terrae entamera les semis de tomates, de courgettes, d’aubergines et de poivrons pour préparer l’été…
« Toute ma vie s’articule autour de l’AS Monaco, confie Julio, ans, qui réside à Orléans. Malgré la distance qui me sépare du club et de la ville, je suis un supporter fidèle depuis ans. »
Il faut dire qu’il n’a pas vraiment le temps d’être dépaysé ou de ne pas penser ASM chaque jour. En effet, Julio a peint sa maison « aux couleurs de Monaco. J’ai même acheté une belle voiture de sport couleur rouge Monaco. »
Même son corps est gravé à jamais de cet amour qu’il entretient : «jemesuistatoué “Monaco” sur le bras. L’As Monaco coule dans mes veines. »
Aujourd’hui installé en Normandie, c’est en Bretagne qu’il a réuni de nombreux supporters autour du fanion rouge et blanc.
« Grâce à un bel engouement des supporters en Bretagne et des pays de la Loire, j’ai créé un groupe de supporters (Munegu Da Viken) qui, grâce à nos formidables membres actifs, est un groupe reconnu. Je me souviens des premiers déplacements effectués où l’on était des fois ou en parcage. »
Des kilomètres, Julien en a parcouru : «jenecompte plus les déplacements et kilomètres effectués pour voir mon club et chanter nos couleurs. Quelques fois c’était drôle de rentrer et de se dire que les joueurs avaient eu le temps de rentrer à Monaco, dormir et prendre le petit-déjeuner pendant que nous rentrions de nos déplacements. »
Un club qui lui a procuré