Nice-Matin (Menton)

À Cannes, il reste la forêt, ses arbres et leur énergie...

Beaucoup de sorties interdites c’est vrai. Mais les forêts restent ouvertes à la rêverie. L’associatio­n Notre graine joyeuse propose des promenades de reconnexio­n à soi et à la nature.

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Pas de cinéma, pas de musée, ni de concert... Mais nous avons des forêts ! Et elles nous tendent les bras. Surtout en cette période de floraison des mimosas et de « presque » remontée de sève du printemps. L’associatio­n Notre graine joyeuse propose d’aller leur rendre visite. Comme on irait visiter des amis, prendre de leurs nouvelles et en donner, elle propose d’échanger avec nos forêts.

En mode féerie

Des échanges qui peuvent prendre des formes diverses : un jour, randonnée avec les esprits de la nature de l’Estérel, (ou la rencontre avec les invisibles de la forêt : une promenade en mode féerie) ; un autre, le développem­ent de votre clair ressenti. « Nous avions prévu aussi des séances de yoga en contact avec la nature, ou la découverte de plantes médicinale­s. Mais le confinemen­t a un peu perturbé tout cela. Nous allons y revenir petit à petit… » explique Gwenaelle Huet, présidente de l’associatio­n. Ce jour-là, rendez-vous a été donné à la Croix-des-Gardes. En cette saison, le massif est doré à souhait et la nature n’a qu’une envie : célébrer le printemps qui s’annonce. « Nous allons faire une promenade un peu particuliè­re » prévient Gwenaelle.

Cette praticienn­e en énergétiqu­e est maître Reiki.

Elle a aussi été formée en bioénergie et géobiologi­e et peut donner des conseils dans le domaine des plantes médicinale­s.

Si vous allez seuls en forêt ou que vous avez un jardin, choisissez un arbre qui vous attire pour entrer en contact avec lui. Au préalable, fermez les yeux, ancrez bien vos pieds dans le sol et faites quelques respiratio­ns profondes.

D’abord en imaginant (et peutêtre en sentant), la lumière du ciel entrer dans votre corps par la tête. Et celle du sol par vos pieds. Réunissez cette énergie dans votre coeur et faites-la irradier dans votre corps entier. Ainsi préparés, placez vos bras à l’horizontal et descendez doucement en étant attentifs à un changement : une chaleur, des picotement­s, une résistance seront le signe que vous entrez en contact avec l’un de vos corps énergétiqu­es.

Posez ensuite des questions à votre corps, des questions fermées

Alors l’accompagne­r dans une promenade en forêt n’est pas anodin. « Nous allons travailler à nous reconnecte­r à nous-mêmes. Et nous allons le faire en nous faisant aider (oui-non), dont vous connaissez la réponse. Et qui vous permettron­t de savoir comment réagit votre corps quand il dit oui (pour nous cela s’est traduit par de la chaleur) et quand il dit non (du froid).

Placez-vous ensuite à une certaine distance de l’arbre. Plus il est grand, plus il faut être loin. Commencez à trois mètres environ. Tendez vos bras et placez vos mains face à l’arbre. Avancez doucement, et lorsque vous sentirez un changement (résistance, chaleur, picotement­s) vous saurez que vous êtes en contact avec les corps énergétiqu­es de l’arbre.

Si vous souhaitez échanger avec lui, posez des questions fermées. « Est-ce que tu vas bien ? Est-ce que je peux t’aider ? etc... » et n’oubliez pas de le remercier en partant. de la nature. » Une démarche qui se fait de plus en plus depuis le premier confinemen­t.

Comme s’il y avait eu une grande prise de conscience de notre lieu de vie.

Le « tree hug », la « sylvocultu­re » ou reconnexio­n à la nature, font beaucoup parler d’eux. « C’est bien mais si l’on prend certaines précaution­s. »

Pour Gwenaelle Huet, on peut recevoir de la nature mais il faut aussi lui donner.

Ne pas se jeter sur elle sans respect.

Des corps énergétiqu­es, comme des pelures d’oignon

Gwenaelle est adepte du « chacun à son rythme ». Elle propose d’abord de rejoindre le belvédère de Roquebilli­ère. Là, elle invite chacun à une petite méditation. Ainsi guidée par sa voix, on se recentre sur soi.

Elle engage ensuite la conversati­on sur les champs énergétiqu­es. « Vous savez que nous avons plusieurs corps énergétiqu­es, dit-elle prudemment. L’idée, ici, n’est certaineme­nt pas de faire un cours sur l’énergie. Mais de vous sensibilis­er… »

Une pensée est un circuit neuronal,

Le corps physique vibre d’une certaine façon. D’autres corps énergétiqu­es l’entourent « comme des pelures d’oignon qui se superposen­t ». Gwenaelle propose d’éprouver certaines de ces couches au moyen d’exercices simples.

Sur la base de ces derniers, elle invite à entrer en contact avec les arbres alentour. Ce vieux chêne-liège par exemple qui étouffe un peu dans le béton du belvédère. Le mimosa, complèteme­nt dans la joie de fleurir : « On peut apprendre à éprouver son énergie. Il faut se faire confiance. Et on peut lui envoyer de l’énergie en retour… »

La séance dure une heure trente. Elle permet à la fois de prendre l’air, d’apprendre sur soi, sur la forêt et de décompress­er en cette période si compliquée. «Soit on s’intéresse à l’aspect énergétiqu­e de la promenade et c’est tant mieux. Mais si on n’y est pas sensible on peut juste se promener en forêt en apprenant un peu sur ses habitants… »

Rien de forcé…

CHRYSTÈLE BURLOT cburlot@nicematin.fr

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Approcher les arbres, se demander comment ils vont, échanger avec eux.

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