Le Parc-Impérial veut en finir avec le trafic de colis
Camionnettes, vans et même des bus. Les week-ends, dans ce quartier de Nice, les colis se réceptionnent et s’envoient à même les rues. Les riverains en ont marre.
Eric Fouzari et les référents du quartier niçois Parc Impérial - Gambetta en ont marre. Apeurés, agacés, le président du comité et ces riverains remontés sont venus faire le pied de grue devant la caserne Auvare de la police nationale, mardi.
« Depuis au moins quatre ans » , de nombreux utilitaires et même des bus stationnent « tous les weekends » dans les rues du quartier, s’énerve Eric Fouzari. « J’ai écrit à tout le monde pour que quelqu’un se saisisse de ce problème, on en a ras le bol », insiste-t-il.
« On est devenu la gare routière de la Roumanie », lance Dominique Cougouluegnes, référente de la rue Jean-Aicard, pas rassurée par « tous ces hommes ». « Par les temps qui courent, avec la pandémie et le terrorisme, on ne sait pas ce qu’ils trafiquent », ajoute Françoise Helin qui s’occupe de l’avenue Paul-Arène.
C’est quoi ce trafic ?
Ces véhicules, pour la plupart immatriculés en Pologne, en Roumanie ou en Moldavie, et conduits par des Moldaves, transitent entre l’est de l’Europe et Nice via l’Italie transportant toutes sortes de marchandises. C’est dans les rues de ce quartier résidentiel tranquille que les transporteurs se sont installés pour embarquer et débarquer leurs cargaisons.
En plus des problèmes de stationnement qui pourrissent la vie des habitants car « ils se gardent les places », il y a l’afflux des clients qui réceptionnent leurs colis ou en envoient et « les trottoirs sont pleins ».
Une activité commerciale illégale sur le domaine public que le président du comité de quartier ne veut pas voir perdurer : « C’est un vrai marché parallèle, confie-t-il. J’ai même vu des artisans se faire livrer des fenêtres ! »
« Je les ai déjà confrontés plusieurs fois. Ils partent sans faire de problème mais ils reviennent à chaque fois », raconte Eric Fouzari en montrant des vidéos de ces actions. Lors des saisies effectuées par les autorités, les denrées périssables
(Photos Laurent Martinat)
Et si les petits Rayolais ont enseveli les leurs dans une terre aride et caillouteuse et donc assez pauvre, ils pourront constater qu’une culotte témoin, installée en même temps au sein du potager de l’école, donne des résultats bien meilleurs.
PIERRE PANCHOUT