Nice-Matin (Menton)

Tsitsipas, l’Azuréen de coeur

Le Grec a atteint, hier, pour la première fois le dernier carré en Principaut­é, après sa victoire contre l’Espagnol Davidovich Fokina (7-5, ab.). Son parcours s’est construit sur la Côte d’Azur.

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Stefanos Tsitsipas franchit les tours sans sourciller. Pas un set perdu et seulement cinq disputés pour atteindre le dernier carré à Monte-Carlo. Le Grec joue sur du velours. Hier, il n’a passé que 57 minutes sur le court et une seule manche face à l’Espagnol Davidovich Fokina, qui a jeté l’éponge, touché à la cuisse droite, après la perte du premier set sur un dernier service à la cuillère.

« Il y avait beaucoup d’intensité, à croire que je l’ai blessé avec la qualité de mon tennis », réagissait le Grec, qui va affronter Daniel Evans, l’énorme surprise de ce tournoi, en demi-finale.

A 22 ans, le cinquième joueur mondial continue son ascension vers les sommets du tennis.

Cette belle histoire, la première au haut niveau pour un tennisman de son pays, il la doit à son talent bien sûr, mais aussi à la rencontre d’un homme : Patrick Mouratoglo­u.

Repéré à  ans sur une vidéo Youtube

A 16 ans, l’Athénien prometteur se fait repérer sur une vidéo Youtube par l’entraîneur aux origines

Tsitsipas déroule. hellénique­s, donc plus sensible à cette pépite. Celui qui a déjà fait percer des Baghdatis ou Dimitrov lui propose de venir passer une semaine en stage dans son Académie à Sophia Antipolis en juillet 2015. Stefanos ne repartira plus. Il intègre un programme de formation à la “Mouratoglo­u Tennis Academy”. Son fondateur laisse le paternel - Apostolos, ex prof de tennis en Grèce - entraîner son fiston, mais lui accole une équipe autour. Une recette qui fonctionne très vite. Un an plus tard, celui qui possède l’un des plus beaux revers à une main du circuit devient n°1 mondial Juniors. Le circuit jeunes est déjà trop étriqué pour son talent. Rapidement, Tsitsipas décide de se tester chez les grands. En deux ans, il grimpe de la 210e place au top 10 mondial.

« Il a eu une progressio­n assez impression­nante, constatait Patrick Mouratoglo­u dans nos colonnes l’an passé. Pour passer des Juniors au top 100 chez les pros, il faut entre six et sept ans. Et lui, en deux

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