Nice-Matin (Menton)

Des Ovnis !

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La tête dans les étoiles, il l’a depuis toujours. Pierre est tombé dans la Voie lactée quand il était petit. Dès 8 ans quand ses potes jouaient au foot ou aux petits soldats, il se couchait sur le dos, le soir, dans le pré devant sa maison de Briançon. Sous une voûte céleste pure de toute pollution urbaine, il aimait déjà à rêver à l’audelà des étoiles.

A 64 ans, ce Niçois d’adoption est devenu aujourd’hui l’un des plus obstinés chasseurs d’Ovni de la planète. Le mystère du col de Vence, où depuis plus de trente ans d’étranges phénomènes sont signalés, il en est « l’inventeur ». Presque malgré lui.

Maître d’hôtel au Negresco à Nice, Pierre s’embarque plusieurs années sur le Queen Elisabeth avant de revenir se poser sur la Côte. « Je montais souvent au col de Vence. En 1978, j’y passais avec quelques amis nombre de soirées d’été. Le spectacle que nous y donne le ciel est purement saisissant. Quand je suis revenu à Nice, au début des années quatre-vingt-dix, j’ai repris mes habitudes vençoises. »

Le mystérieux triangle lumineux

S’il a lu des centaines de BD mettant en scène des civilisati­ons galactique­s, s’il a l’âge d’avoir été fasciné par la série Les envahisseu­rs, Pierre Beake ne se prend pas pour David Vincent. Il est simplement sceptique. Se dit que dans l’infinie immensité de l’univers, une autre forme de vie peut exister. Comme tout un chacun finalement... Jusqu’à ce 5 mars 1994 ? Col de Vence avec son épouse, un ami cameraman pour TMC. Tous passionnés d’astronomie. Le nez dans les étoiles jusqu’à 23 heures : « Nous nous enivrions de la beauté de la voûte céleste lorsqu’un triangle lumineux est apparu. Il devait être à un kilomètre au-dessus de nous. Nous sommes restés stupéfaits. Il ne faisait aucun bruit. Il s’est déplacé au-dessus de nos têtes pendant plus de 3 minutes. L’objet non identifié faisait environ 10 cm, rapporté à la distance à laquelle il devait être, on peut imaginer qu’il pouvait sans doute avoir des côtés de plus de 100 m ! »

Pierre fait alors immédiatem­ent un signalemen­t à la gendarmeri­e. Bien qu’avec une pointe d’ironie, le militaire qui le reçoit fait scrupuleus­ement son enquête. Un schéma vient agrémenter sa déposition.

Affaire classée par les autorités

L’enquête ouverte par les gendarmes restera sa suite. Pierre n'est pas contacté par le Geipan. On le prend sans doute pour un doux dingue. Sauf que trois jours plus tard, il retourne au col de Vence avec d’autres témoins... et le mystérieux aéronef réapparaît. « Ce n’est pas un avion de ligne, on ne peut pas alors prétendre comme c’est désormais souvent le cas qu’il s’agit d’un drone... En 1994, cela n’existe pas. »

Cette apparition va changer sa vie. D’abord parce qu’il est le découvreur d’un phénomène qui fascine, fait débat, conforte ceux qui croient en la vie extraterre­stre, interpelle les sceptiques. À la une de Nice-Matin en mars 1994 sous la plume de notre grand reporter André Lucchesi, son histoire fait le tour de France. Pierre passe sur tous les plateaux TV. L’ironie sousjacent­e dont il est parfois la cible ne le dissuade pas de raconter, tout en se gardant de tout prosélytis­me. Le col de Vence va en quelques

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