Nice-Matin (Menton)

Antibes, Cannes et Grasse : les hôpitaux sur le qui-vive

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À Antibes, le centre hospitalie­r est sur le qui-vive. En cause, des indicateur­s alarmants. Alors, pour anticiper les choses, le directeur, Bastien Ripert, prend des mesures depuis plusieurs jours déjà. « Nous avons commencé la semaine dernière, avec deux unités Covid en place, en médecine interne et en pneumologi­e. Nous avons également augmenté nos capacités de réanimatio­n (désormais  lits contre  habituelle­ment, dont  sont aujourd’hui occupés par des malades de la Covid-). » L’hôpital antibois doit également faire face à l’afflux de patients, comme c’est le cas chaque été aux urgences, mais aussi concernant l’épidémie. Le tout, avec un personnel réduit, vacances estivales oblige. Mais « ce plan nous permet d’avoir des pouvoirs élargis en cas de crise. Il peut impliquer des déprogramm­ations de rendez-vous opératoire­s ou le rappel de personnels en congés. » Ce qui n’est heureuseme­nt pas encore le cas aujourd’hui. Réarmement en réanimatio­n, pas de déprogramm­ations, ni rappel de congés : constat est identique dans les hôpitaux cannois et grassois. Pour l’instant...

A Grasse, la direction évoque, aussi, « la réactivati­on d’une logique de territoire, notamment avec le privé. » Même chose sur le littoral, où « les équipes sont restées pleinement mobilisées durant cet été, le plan blanc ayant été maintenu à cette fin. »

A Cannes, un seul objectif : anticiper, pour préserver un personnel – « et pas seulement les soignants » – exténué par une situation qui perdure. « L’épreuve est longue pour les plus exposés, qui expriment lassitude et désarroi, indique-t-on à l’hôpital de Cannes. Ils sont entendus et accompagné­s pour passer ce cap difficile d’un été sous forte pression. »

De part et d’autre, on attend donc impatiemme­nt l’avis du Conseil constituti­onnel, assurant qu’à ce jour, aucune démission n’est motivée par celle-ci. « On appliquera les textes, glisse-t-on quand même à Grasse. Selon ce qui en ressort, on ne dit pas qu’il n’y aura pas de démissions par la suite...» P. F. et J. T.

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