Premier « escape game » de la ville
L’aventure entrepreneuriale de Tom est à l’image de la société qu’il vient de monter. Comme l’escape game, en effet, qui consiste à résoudre des énigmes pour sortir d’une pièce dans laquelle vous êtes (volontairement) enfermé, le Mentonnais a dû se dépêtrer de multiples embûches pour parvenir à ses fins. « J’avais pris le local – route du Mont Gros – fin novembre 2019 pour commencer les travaux. Le confinement est tombé en début d’année et m’a bloqué deux mois. Je n’avais pas encore créé la société, il était donc dur de se déplacer », explique-t-il.
Dix mois de retard
Dans son plan d’origine, Tom souhaitait ouvrir la première salle de Cryptom en septembre 2020. Mais avec le retard pris, l’échéance a été reportée au mois de novembre. Soit au moment où le deuxième confinement était instauré. « J’ai perdu dix mois au total. C’était d’autant plus difficile qu’en l’absence de chiffre d’affaires je n’avais droit à aucune aide. J’avais bien sûr une marge de 6-7 mois de trésorerie, mais tout cet argent a servi à payer le loyer. » Tom ne désespère pas pour autant ; les premiers retours des clients sont excellents. « C’est le premier escape game à Menton. Et comme tous les Mentonnais, ils n’ont pas envie d’aller à Nice ! », plaisante l’ancien responsable technique du Vista Palace. Précisant avoir également misé sur de la clientèle originaire des vallées et de Monaco dans son étude de marché. Tom sait pourtant que Cryptom ne deviendra rentable que quand une deuxième salle – sur le thème des pirates – ouvrira. En septembre, si tout va bien. Puis, une troisième, davantage axée sur des écrans et des éléments électroniques.
Pas de pass sanitaire
Pour faire rentrer de l’argent, le Mentonnais travaille actuellement dans l’entreprise de clim d’un ami, fraîchement créée elle aussi. « Je bosse 7j/7 pour rattraper le temps perdu. Les weekends je les passe là-haut pour continuer les travaux. » En puisant dans son expérience acquise pour tout créer luimême,
(Photo Christian Merle Festival de Menton)
tourmente des Scherzos de Chopin. On prétend que Chopin composa l’un de ces Scherzos à la suite d’une nuit d’angoisse passée dans l’obscurité de la cathédrale de Vienne. On est en pleine tempête romantique.
La pianiste à la tenue rouge donna tout d’elle même dans ces oeuvres tourbillonnantes. Le public fut conquis. Il applaudit des deux mains… et de ses dix doigts !
A.P.