, tonne de poisson pêchée illégalement à Sanary
Lors d’un contrôle effectué au petit matin sur un navire de retour au port, les autorités ont découvert une grande quantité d’espèces protégées pêchées au détriment des lois en vigueur.
Vingt-neuf thons rouges d’un poids total de 1 000,6 kg, sept espadons soit 205 kg et un saumon des dieux (lampris royal) de 41 kg. Le 26 juillet au petit matin, la pêche miraculeuse a viré au cauchemar judiciaire pour un patron pêcheur de Sanary. De retour au port vers 4 h, il a fait l’objet d’un contrôle conjoint de l’unité littorale des affaires maritimes du Var et de la brigade
(1) de surveillance du littoral de la gendarmerie maritime de Toulon. Les autorités ont rapidement pu établir un flagrant délit de débarquement illégal.
Jusqu’à euros d’amende
« Le contrôle de la pêche du thon rouge et de la pêche de l’espadon, espèces emblématiques aux stocks très surveillés, est un axe prioritaire de la politique du contrôle des pêches en Méditerranée », rappelle la préfecture. Bien que détenteur des autorisations européennes de pêche au thon rouge et à l’espadon, le professionnel s’était affranchi de plusieurs conditions entourant cette activité très encadrée. «Le Code rural et de la pêche maritime exige que les débarquements de ces espèces se fassent dans des horaires désignés ; avec un préavis préalable au Centre
national de surveillance des pêches ; les captures doivent être indiquées sur le journal de pêche ; et les poissons doivent être bagués individuellement », rappellent les autorités. Mais aucune de ces quatre (Photo DR) conditions n’étant remplie, autant d’infractions ont été relevées. Pour chacune d’elles, le patron pêcheur encourra jusqu’à 22 500 euros d’amende, lors d’une comparution prochaine devant le tribunal correctionnel. Et, «indépendamment des poursuites pénales qui seront diligentées par le procureur de la République de Toulon, il risque une sanction administrative de suspension, voire de retrait des autorisations européennes de pêche au thon rouge et à l’espadon qu’il détient ».
Qu’est devenu tout ce poisson ?
« Un établissement spécialisé dans la vente en gros des produits de la mer a été assigné par les services de l'État pour procéder à l'enlèvement et à la vente des poissons saisis. Leur valeur totale est estimée à près de 15 000 », fait encore savoir la préfecture. C’est la poissonnerie Méricq, à La Garde, qui a été chargée de la revente.
J. P. jpoillot@nicematin.fr 1- Cette unité dépend de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM)
(Photo AFP)
retards dus à cet incident. La SNCF, citée par Le Parisien, « déplore évidemment cette agression, et soutient ce contrôleur ».