Nice-Matin (Menton)

Au tribunal de Toulon, une femme battue tente de disculper son conjoint récidivist­e

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(Photo Frank Muller)

La chambre des comparutio­ns immédiates n’a pas tenu compte du revirement de la victime ce lundi après-midi. « Il m’a juste poussée et je suis tombée, c’est tout », a-t-elle déclaré devant des magistrats médusés.

Devant les policiers qui l’ont entendue dans la nuit du 6 au 7 juillet à La Seyne, la jeune femme avait pourtant évoqué des gifles et une chute. Elle avait décrit comment le prévenu lui a écrasé la tête quand elle était au sol.

Une version compatible avec l’oedème et les ecchymoses observés sur son visage par un médecin, et corroborée par le témoignage d’une voisine. « Je n’ai rien fait », a plaidé le mis en cause.

« Je vais t’égorger comme un mouton »

Ce soir-là, l’individu avait frappé à la porte de la victime jusqu’à la faire voler en éclat. « Je vais t’égorger comme un mouton », a-t-il lancé à sa compagne en l’insultant. Quand il a porté les coups, la fille de la victime s’est évanouie. L’agresseur a été interpellé le lendemain et, ivre, placé en cellule de dégrisemen­t.

Il était soumis à une interdicti­on d’entrer en contact avec la victime dans le cadre d’une précédente condamnati­on, en novembre 2020, pour des violences conjugales : huit mois de prison avec sursis. La moitié de cette peine a été révoquée par le tribunal ce lundi.

Les dénégation­s de la victime à l’audience n’ont pas manqué de faire bondir la présidente : «La prochaine fois, vous ne pourrez peut-être pas porter plainte parce qu’il vous aura tuée... Et on dira encore que la justice n’a pas fait son travail. »

E. M.

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