Nice-Matin (Menton)

À Beaulieu, un retraité agresse un policier municipal

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Le 23 mai dernier, Abdelkader, 62 ans, avait déjà eu droit à un rappel à la loi pour avoir menacé un policier municipal de Beaulieusu­r-Mer. Cette fois, il comparaît en correction­nelle. Retraité du bâtiment, il est accusé d’avoir agressé le même agent mardi, boulevard Marinoni, au centre de Beaulieu-sur-Mer.

Coup de poing au thorax, menaces de mort… plusieurs témoignage­s de commerçant­s confirment le coup de sang de l’irascible retraité. Présenté au tribunal correction­nel, il admet un mauvais geste, mais nie toute menace de mort.

« Il n’arrête pas de me provoquer »

L’origine d’une telle animosité ? « Il n’arrête pas de me provoquer », dénonce le prévenu. « Je suis devenu son obsession », répond l’agent de police. « Cela fait des années que je subis les insultes de ce Monsieur. Tant que c’étaient des paroles, ce n’était pas trop grave mais là, il a franchi les limites. » Le policier municipal affirme en outre que son agresseur est interdit de plusieurs commerces tant il trouble l’ordre public. Le procureur Jean-Philippe Navarre se fonde « sur des constatati­ons objectives » et demande au tribunal de déclarer Abdelkader coupable de violences volontaire­s sur personne dépositair­e de l’autorité publique et menace de crime. En répression, le magistrat requiert huit mois de prison à effectuer immédiatem­ent. En défense, Me Thomas Defoureste­l s’étonne d’une telle sévérité et suggère le placement sous surveillan­ce électroniq­ue de son client, « un homme qui ne nie pas les violences qu’on lui reproche ». « Nous ne sommes pas d’accord sur l’intensité de ces violences. Il y a zéro jour d’arrêt de travail », insiste l’avocat. Le tribunal vient de condamner le retraité à six mois de prison, une peine à effectuer à domicile, équipé d’un bracelet électroniq­ue. Le retraité devra également verser 800 euros de dommages et intérêts et de frais de justice à sa victime.

CH. P. chperrin@nicematin.fr

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