Quel climat prévoir sur le territoire en l’an ?
En s’appuyant sur des données de Météo France, le service Grands formats de l’AFP a élaboré un outil intitulé « Le futur du climat dans votre ville ». En voici les résultats sur le secteur.
Venue à Menton pour une conférence organisée par les amis du Val Rahmeh, en 2018, la responsable du centre Météo France de Nice, MarieFrance Delansorne, s’était montrée formelle : d’ici à la fin du siècle, Nice et ses alentours glisseront progressivement vers le climat actuel d’Alger. Pour mieux appréhender cette réalité aujourd’hui, le service Grands formats de l’AFP vient de développer un logiciel pour se projeter dans le climat prévisionnel de 2050 à l’échelle des communes françaises. Les projections – réalisées à l’aide d’une série de données fournies par Météo France – reposent en fait sur trois scénarios différents, par ordre de gravité.
Réchauffement moindre que % des territoires
Selon le scénario optimiste, «leréchauffement climatique est le plus limité possible, grâce à une réduction drastique, mondiale et immédiate des émissions de gaz à effet de serre. Entre 1976-2005 et la seconde moitié du XXIe siècle, les températures augmentent jusqu’à 1,6 °C en France ». Le scénario intermédiaire – qui correspond le plus aux politiques environnementales actuelles – envisage, lui, que « les émissions mondiales de gaz à effet de serre ne commencent à décroître qu’aux alentours de 2050. Les températures augmentent jusqu’à +2,2 °C d’ici la seconde moitié du siècle ». Le scénario pessimiste ? Il repose sur le principe que les émissions de gaz à effet de serre continuent de croître. Impliquant jusqu’à +3 °C d’augmentation des températures d’ici la seconde partie du XXIe siècle. Le logiciel, très intuitif, permet d’apprendre que la moyenne annuelle des températures enregistrées entre 1976 et 2005, à Menton, était de 15 °C. Selon le scénario intermédiaire du réchauffement, cette moyenne aura augmenté de 1,6 °C en 2050 (+1,1 °C pour les optimistes, +2,2 °C pour les pessimistes). « Malgré cette augmentation, la zone restera parmi celles, en France métropolitaine, où le réchauffement sera le plus limité. En effet, près de 71 % du territoire se réchaufferont plus rapidement », indique-t-on.
Rappelant néanmoins que le réchauffement global entraîne une fonte des glaces sur le globe et une dilatation des océans, responsable de l’élévation des mers.
« Cette hausse pourrait être responsable d’inondations côtières plus fréquentes et plus violentes qu’aujourd’hui. » Autre critère pris en compte : le nombre de jours anormalement chauds (quand la température est supérieure de 5 °C ou plus à la normale). De 12 par an au début du siècle, la moyenne pourrait se situer à 36 d’après le scénario intermédiaire – 57 journées dans la version la plus noire. Le nombre de journées estivales, où la température