Le coin savant : Les « Trilles du diable »
(Photo DR)
Paris, au Konzerthaus de Vienne, au Suntory Hall à Tokyo.
Il a formé son propre ensemble – celui qu’on entendra ce soir : les « Trilles du diable ».
Il est, en effet, diablement fort !
A.P.
Le nom de « Trilles du diable » n’est pas venu de nulle part à Radulovic. Rien de satanique dans l’affaire ! Il s’agit du titre d’une sonate d’un compositeur italien du XVIIIème. Giuseppe Tartini.
Mariage en secret
Mais il faut savoir que ce compositeur fut un drôle de personnage ! Il ne fit rien de mieux que de tomber amoureux de la toute jeune nièce du cardinal de Padoue et de l’épouser en secret. Cela ne fut pas du goût de l’oncle qui fit enfermer la nièce dans un couvent et lança la police aux trousses du compositeur. Celui-ci fut obligé de fuir à travers l’Italie et finit par se cacher au monastère d’Assise. Il y apparaissait déguisé en moine et jouait du violon caché derrière un rideau. C’est en ces circonstances qu’une nuit il vit apparaître le diable en songe et que celui-ci lui inspira une sonate à la virtuosité diabolique (… diabolique pour l’époque, car on a vu pire depuis ! ) : sa sonate dite du « Trille du diable ».
Démasqué, mais...
La légende dit qu’un jour le rideau derrière lequel jouait Tartini fut soulevé par un courant d’air (Un nouvel effet du diable?) . Il fut alors reconnu et démasqué.
Mais entre temps, le cardinal avait pardonné – et le recherchait même pour le rendre à son épouse.
Le compositeur fut rétabli dans son honneur…
A .P.