Bientôt un stationnement payant pour les deux-roues ?
20 % des places de stationnement dédiées aux deux-roues seraient utilisées par des véhicules ventouses, selon la Ville. La municipalité travaille donc sur la façon de réguler cette situation.
Une première proposition a été avancée par Gaël Nofri, l’adjoint au maire de Nice délégué à la circulation, au stationnement et à la logistique urbaine : la mise en place de garages pour deuxroues motorisés, aux alentours des sites remarquables ou sensibles (Nice-Matin du 19 juillet). Ces derniers seraient accessibles à la journée, « moyennant une somme symbolique ». Mais les usagers seront-ils prêts à payer, pour se garer ?
Plus de places en surface
« Pour moi, tout le monde serait gagnant : les riverains, qui retrouveront l’usage du trottoir, et les usagers de deux-roues, qui trouveront plus facilement des places », abonde Sébastien, qui alimente le compte Twitter @Nice2030_actu. Observateur assidu des projets urbains niçois et des sujets relatifs à la mobilité, en particulier des deux-roues motorisés, il déplore leur augmentation. Et, avec elle, les nuisances sonores qu’ils émettent, ainsi que les comportements parfois dangereux de leurs conducteurs.
« Leur stationnement est le gros point noir. Il y avait un réel manque de places et c’est une bonne chose que la mairie en ait créé », appuie le twitteur niçois. Qui ajoute : « en étendant le stationnement payant donc contrôlé - pour les voitures, la Ville a fait baisser le nombre de véhicules ventouses. On peut s’attendre au même résultat avec ces deuxroues ».
Diminution du nombre de véhicules
Moins de véhicules ventouses, donc plus de places en surface. Et, pour ceux qui ne trouveraient pas où se garer, une option payante. « Avec cette stratégie, j’imagine qu’il y a aussi l’objectif de diminuer le nombre de deux-roues motorisés en ville », étaye Sébastien. Une stratégie qui pourra s’avérer payante si, selon lui, elle est accompagnée de contrôles.
ALICE PATALACCI apatalacci@nicematin.fr « On crée énormément de stationnements pour les deux-roues motorisés, mais ce n’est toujours pas suffisant », souligne Gaël Nofri, qui parle d’un objectif de 9 000 places en surface, sur la ville de Nice.
Pour « ne pas laisser envahir le domaine public » par ces véhicules, l’adjoint au maire et ses équipes travaillent sur des solutions de régulation, dont cette possibilité de garages payants. En attendant, certains parkings privés disposent d’emplacements dédiés aux deux-roues, comme à la gare du Sud. Mais la politique d’accès peut être différente. Au parking Sulzer, par exemple, ils ne sont accessibles qu’aux abonnés.