Fêtes sauvages au parc des Moulins : qui doit payer la facture ?
Polémique entre la Ville et le conseil départemental autour du parc des Moulins. Depuis des mois, ce jardin est le lieu de fêtes sauvages avec alcool à gogo, barbecues géants, bagarres au couteau et débordements en tout genre.
La solution ? Clôturer le jardin la nuit et notamment la passerelle qui relie le parc à la cité des Moulins. Tout le monde est d’accord sur les travaux à engager. Mais qui doit payer la facture ?
« Je n’abandonnerai pas les habitants »
La question a donné lieu à un échange acide sur Twitter entre Anthony Borré, premier adjoint de Christian Estrosi, et Grégory Delafosse, directeur de cabinet du président du Département, Charles-Ange Ginésy.
« Le parc appartient au conseil départemental, la Ville n’en est que le gestionnaire », affirme Anthony Borré. Qui fustige : « Quelle drôle de conception : être propriétaire et n’avoir aucune responsabilité sur rien ». Et de tacler : «SileDépartement se désengage alors la Ville assumera : je n‘abandonnerai pas les habitants des Moulins qui souffrent de cette situation ! »
« Depuis 1982, le Département a concédé cet espace à la Ville de Nice qui en assure la gestion et l’entretien », rétorque Grégory Delafosse. Puis ironique : « Notre convention autorise la Ville de Nice à réaliser tous les travaux nécessaires dont des clôtures d’enceinte pour en assurer une meilleure sécurité ».
«Çaneserèglepas sur Twitter »
Cet échange de balles politiciennes sur les réseaux sociaux déplaît fortement à Charles-Ange Ginésy. Courroucé d’avoir reçu « il y a quinze jours, un courrier comminatoire d’Anthony Borré », le patron du Département remet les points sur les i : « Par convention signée en 1982 et renouvelée en 2020 à la demande du maire de Nice, nous mettons gratuitement à disposition de la Ville un parc de 15 000 m2, à leur charge en échange d’y faire la police et d’en assurer la sécurité ».
Il ne digère pas : « Ce sujet, ce n’est pas un petit détail, ça ne se traite pas sur Twitter. On peut en discuter, je me tiens à la disposition du maire de Nice. Je ne me désengage pas, j’assume jusqu’au bout ».
Et de menacer : «Si la Ville de Nice n’assume pas, je récupérerai ce parc ! » On ne sait toujours pas qui va payer les barrières, mais une chose est sûre : entre la mairie et le Département les barrières ne sont pas prêt de tomber…
L. B. lbruyas@nicematin.fr