HANDBALL DEMI-FINALE / FRANCE - SUÈDE : - Chercheuses d’or
Les Bleues se sont qualifiées pour leur deuxième finale olympique de suite, hier matin au Yoyogi stadium. Elles sont toutes proches du titre, leur objectif.
Les Bleues disputeront l’or aux grandes favorites russes, pour un remake de la finale de Rio, perdue (22-19) en 2016. Hier, les Tricolores ont dominé la Suède (2927). « J’avais dit aux filles qu’on allait aller au bout, annonce Allison Pineau. On est à un match de la plus belle des médailles. »
Cinq ans après, les voilà de retour en finale des Jeux (demain 8h). La phrase suffit à dessiner un exploit, les circonstances le précisent plus encore. Le sort s’est acharné sur les joueuses d’Olivier Krumbholz au printemps. Les vice-championnes olympiques ont perdu sur blessures leur capitaine Siraba Dembélé, leur shooteuse Orlane Kanor et l’arrière droite Aïssatou Kouyaté. Une série d’autant plus injuste que sans le report d’un an des Jeux, elles auraient sans doute foulé le parquet du Yoyogi stadium.
« On pense à Alex (Lacrabère, l’exNiçoise rentrée en France au cours du tournoi, ndlr), à Sira et Orlane (blessées au tendon d’Achille) depuis le début », souligne la gardienne Cléopatre Darleux.
Force collective
L’entame de tournoi pénible, quatre premières rencontres conclues par une seule victoire et une impression de fébrilité ont pu faire croire que c’était trop pour conquérir au Japon le seul titre qui manque à leur palmarès, l’or olympique. Trois matches plus tard et autant de succès face aux Brésiliennes, aux Néerlandaises championnes du monde et donc aux Suédoises, elles ne sont plus qu’à un pas du titre.
« C’est extraordinaire de se dire qu’une nouvelle fois, d’affilée, on retourne en finale olympique. Je mesure tout le chemin parcouru et le privilège d’être là. C’est beaucoup d’émotion », savoure la cadre Pineau, remuée.
Une force collective se dégage de ces Bleues championnes du monde (2017) et d’Europe (2018). Même dans un rôle d’entrante depuis le début du tournoi, Pineau porte cette équipe dans les moments de flottements.
Et après Amandine Leynaud, presque imperméable face aux PaysBas (22 arrêts, 51 %), c’est Cléopatre Darleux qui a pris le relais hier.
Entrée après la pause, la deuxième gardienne a signé 7 arrêts (35 %) dont une double parade décisive à la 54e minute pour permettre aux siennes de conserver une avance de deux buts (26-24). Sans doute le tournant de cette rencontre accrochée, plus âpre qu’imaginé deux jours plutôt quand les joueuses d’Olivier Krumbholz avaient écrasé les Néerlandaises (32-22) dans un de ces jours difficiles à répéter, quand tout s’aligne.
« Personnellement, j’étais un peu paniquée quand on n’arrivait pas à se détacher et que les minutes passaient », admet Pauletta Foppa, la
Résultats/programme : Hier (demies) :
France -Suède Norvège - Russie
Demain : Petite finale : Suède - Norvège Finale : France - Russie
(Photos M. S. et AFP) coureur de 30 ans ne se fixe qu’une seule attente, figurer dans le top 30.
« Ce serait exceptionnel pour un Européen. » Symbole de réussite d’une reconversion express, le nouvel aficionado est d’ores et déjà candidat à Paris 2024.
« C’est un garçon qui sait cibler ses objectifs et se préparer en conséquence, conclut Daniel Tinat. Aujourd’hui, il est arrivé à maturité, en pleine possession de ses moyens. Il prend beaucoup de plaisir. Quel que soit son résultat à Tokyo, il continuera à courir longtemps. »
PIERRE-MICKAËL AYI