ATHLÉTISME Navarro, l’Orient express
Le Cannois formé à Antibes, Timothé Luwawu-Cabarrot.
CANOË KAYAK : C1 - 1000 m messieurs : Adrien Bart. Demi-finales à 2h44, finale à 4h53.
K4 - 500 m dames : Manon Hostens, Sarah Guyot, Léa Jamelot, Vanina Paoletti, si qualifiées. Demi-finales à 3h07, finale à 5h37.
CYCLISME SUR PISTE : Vitesse dames : Mathilde Gros. 8es à 8h39, puis repêchages, quarts de finale.
Keirin messieurs : Florian Grengbo, Rayan Hélal, Sébastien Vigier. 1er tour à 8h48, repêchages à 9h19 Madison messieurs : Donavan Grondin et Benjamin Thomas. Finale à 9h55.
EQUITATION : Saut d’obstacles par équipes : Mathieu Billot (Quel Filou 13), Simon Delestre (Berlux Z), Pénélope Leprevost (Vancouver de Lanlore). Finale à partir de 12h.
GOLF : Céline Boutier et Perrine Delacour, si qualifiées. 4e tour à 00h30 et 00h42.
HANDBALL : France - Danemark, finale messieurs à 14h.
PENTATHLON MODERNE: Messieurs : Valentin Belaud et Valentin Prades. Natation à 7h42 et 7h48, escrime bonus à 8h45, équitation à 10h15, laserrun à 12h30
VOLLEY-BALL : Russie - France, finale messieurs à 14h15.
Il aurait pu disputer le Tour de France à vélo. D’ailleurs, ses premiers résultats étaient encourageants. Mais la carrière cycliste du Varois Nicolas Navarro s’est arrêtée brusquement, lors d’une sortie entre copains, après une chute fatale. Adieu le Tour. « Je n’avais plus trop le goût à la compétition, nous a-t-il expliqué. J’avais 17 ans, les sorties et les copains ont eu raison de ma motivation. » « Je l’ai vu arriver vers 1718 ans avec son frère aîné Julien, il faisait du vélo et était même très bon, mais il voulait essayer la course à pied, poursuit le président du club d’athlétisme pradétan Cap Garonne, Daniel Tinat. C’était un jeune facile à vivre, qui ne se prenait pas la tête. Sur ses premières courses, c’était un chien fou : il courait vite, était bien placé au départ mais ne parvenait pas à bien finir pour jouer la gagne. Il a arrêté rapidement, avant de revenir en senior. »
« Un garçon très doué »
Depuis, l’enfant de La Crau a fait du chemin. Beaucoup de chemins même, du côté de l’Ayguade, des Salins d’Hyères et jusque dans la forêt domaniale du Dom, à Bormes-les-Mimosas, sur ses parcours d’entraînement privilégiés. Cette progression fulgurante, il la doit à son frère Julien, passionné de trail. Lui, le routier, s’accroche. À 21 ans, il réintègre le club et dispute sa première course dans son village, promise aux coureurs kenyans. Résultat : une belle septième place. « Nicolas est très doué, comme son frère, commente le président de Cap Garonne. Sa progression est énorme, surtout depuis qu’il a rejoint le club d’Aix-en-Provence (Nicolas Navarro est licencié à l’Aix Athlé Provence, Ndlr). Je me souviens d’une course à la base nature de Fréjus, où il était arrivé au dernier moment et s’était à peine échauffé. Mais 200 mètres après le départ, il avait déjà grillé tous les concurrents ! Je suis très content pour lui, car c’est un garçon humble, un bourreau de travail. »
À Aix, ses progrès sont vertigineux. Mais le vrai déclic a lieu sur la Marseille-Cassis 2016, où il finit 8e. La course longue distance devient alors une idée fixe. Nicolas Navarro intègre l’équipe de France en 2019, après un super temps sur le marathon de Valence. Là où il décroche les minima.
Candidat pour les JO de Paris
Il entre alors dans une nouvelle dimension, avec une préparation millimétrée de 220 kilomètres courus chaque semaine, en alternant piste et route, et en jonglant avec son métier de conseiller à l’enseigne Décathlon. « Je suis très content qu’il soit aux Jeux Olympiques, c’est une belle récompense car sa sélection représente beaucoup de sacrifices, avec des volumes de travail énormes et des entraînements de six-sept heures par jour. À chaque entraînement, tu perds deux kilos, c’est un truc de fou. La course, c’est un chemin de vie... », philosophe notre correspondant local et ancien spécialiste du cross, Christian Mourgues.
Révélé sur le tard, Nicolas Navarro, « un garçon charmant, plutôt bon vivant et plaisantin », savoure. En allant à Sapporo – l’épreuve de marathon a été délocalisée pour prévenir des fortes chaleurs à Tokyo – le