Nice-Matin (Menton)

JOURNÉE) / NICE - REIMS, DEMAIN À H « Nice était mon

Arrivé la semaine dernière sur la Côte d’Azur, Mario Lemina a livré sa première interview à NiceMatin. Il revient sur son parcours, persuadé que c’était le bon moment pour rejoindre le Gym.

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Rendez-vous était pris en début de semaine. Quelques jours après sa première en rouge et noir, Mario Lemina nous a livré sa première interview. Dans une salle de classe du centre de formation, le milieu de terrain de  ans a expliqué son choix et les leçons retenues de ses expérience­s à l’étranger.

rigole le joueur formé à Lorient quand on remarque ses cuisses imposantes. Mature, posé dans le discours et la réflexion, l’internatio­nal gabonais fait belle impression par son ouverture d’esprit et son recul sur la vie de sportif de haut-niveau. La conséquenc­e d’une vie de père de famille épanouie aux côtés de sa compagne, de ses fils de  et  ans, et bientôt d’une petite fille.

Pourquoi l'OGC Nice et comment le contact s'est noué ?

Ça fait déjà - ans que nous sommes en contact avec Julien Fournier. On parle chaque été. C'était une question de timing. Aujourd'hui, je suis arrivé à maturité pour vraiment aider l'OGC Nice. De par l'expérience que j'ai acquise d'abord, puis avec le projet et l'arrivée du nouveau coach, tout était réuni pour que je puisse apporter ma pierre à l'édifice.

Un retour en France ne pouvait donc passer que par l'OGC Nice ?

C'était clairement le choix numéro . Je n'avais pas spécialeme­nt l'envie de rentrer en France, j'étais bien à l'étranger. Mais le projet qui m'a été exposé était aussi intéressan­t pour le club que pour moi. C'était la meilleure option.

L'arrivée de Christophe Galtier était un argument supplément­aire ?

Bien sûr. On voit tout le travail accompli ces dernières années, depuis Saint-Etienne déjà. La saison dernière, il a récolté la consécrati­on de tout son travail. Les joueurs ont envie aujourd'hui de voir sa méthode en pratique, de travailler avec lui.

Justement, sa méthode, c'est quoi ?

Il n'a pas le style français, c'est vraiment particulie­r, très exigeant. Ça me fait vraiment penser aux différents coachs étrangers que j'ai croisés. Comme Bielsa et d'autres. Ça fait plaisir de voir l'évolution des coachs en France.

Comment êtes-vous physiqueme­nt ? Vous avez suivi toute la préparatio­n à Southampto­n ?

J'ai fait toute la préparatio­n jusqu'aux matchs amicaux. Je ne voulais pas prendre de risque avant de signer à l'OGC Nice, qui était ma volonté numéro .

J'ai pris du retard, la première semaine a été très difficile de par la chaleur, l'intensité, le changement d'environnem­ent... Mais ça va dans le bon chemin, on bosse bien.

Vos sensations après le Nice-Milan AC ?

Ça faisait un moment qu'on n'avait pas joué devant un public, déjà. Et quel public ! Ils font le taf dans les tribunes, à nous de le faire sur le terrain pour avoir encore plus de ferveur et d'envie de vaincre. C'était un super match, il y avait une grosse intensité malgré la chaleur. C'est de bon augure sachant que les automatism­es nous permettron­t d'en faire plus encore.

Des joueurs vous ont surpris à l'entraîneme­nt ? J'en connaissai­s beaucoup de noms, d'autres moins.

J'ai été agréableme­nt surpris par Dan (Ndoye) ou Lucas (Da Cunha). Les Todibo, Gouiri, Thuram n'ont fait que confirmer tout le bien que je pensais d'eux.

Gouiri, c'était la belle surprise niçoise de l'an dernier pour les supporters.

Pour vous aussi ?

C'est un top attaquant. Il a tout : la technique, la déterminat­ion, il a faim. Je regarde beaucoup la

Ligue , il a fait une très bonne saison l'an passé. A lui de confirmer, de continuer le gros travail entrepris. Vu la mentalité d'Amine, ses qualités de gros bosseur, son envie de marquer et de gagner, il est sur le bon chemin.

Les ambitions de la saison ?

On a tous des ambitions dans un coin de notre tête. Le collectif est jeune mais le potentiel est très fort. Des cadres sont là pour accompagne­r la progressio­n, on va laisser la mayonnaise prendre avant de parler d'objectif.

Le --, c'est un système qui vous convient bien ? C'est mon schéma tactique de base, celui que j'ai appris en premier. J'en ai croisé beaucoup d'autres au gré de ma carrière, je sais comment appréhende­r toutes les formations. A nous, les joueurs plus expériment­és, de gérer la fougue des jeunes. Mais il y

Votre regard sur l'évolution de l'OGC Nice depuis votre départ de la L ?

Elle est méritée. Quand j'étais à Lorient (-), on voyait déjà le boulot effectué par Claude Puel, Lucien Favre ensuite. Ce sont des entraîneur­s qui ont réussi de belles choses en L comme à l'étranger. On voyait déjà la volonté d'évolution du club. On sait d'où est parti l'OGC Nice et on sait où il veut aller. Le club est sur le bon chemin.

Des anciens Aiglons vous ont marqué ? J'ai adoré le milieu de terrain CyprienSer­i-Koziello. L'OGC Nice prenait une ampleur incroyable avec un football reconnu en France comme à l'étranger. Belhanda, Balotelli, Ben Arfa... Des a vraiment de quoi faire.

C'est trop tôt pour vous citer comme leader de cette équipe ?

Je parle énormément dans le vestiaire. C'est un rôle que j'ai souvent eu en Angleterre, ça s'est très bien passé. A Galatasara­y aussi. Ce sont des choses qui se font naturellem­ent quand joueurs qui étaient dans une période difficile ont retrouvé la lumière, de la visibilité et de bonnes performanc­es ici. Ces paris réussis prouvent l'environnem­ent propice.

Beaucoup ont eu du mal à retrouver la même réussite après leur départ. Ça veut dire que c'est un cocon particulie­r le Gym ?

C'est l'impression que ça donne. Tout le monde se sent bien et écouté malgré les personnali­tés différente­s. Nice montre de l'extérieur que c'est un club qui comprend les joueurs, qui les fait travailler comme il faut. C'est remarquabl­e de ''dealer'' avec d'aussi grosses personnali­tés. Chapeau à l'OGC Nice ! tu te sens écouté, important. On ne peut pas se considérer comme un leader sans avoir rien montré. De par mon travail, ma volonté et ce que j'exprimerai sur le terrain, je pourrai montrer si je suis un leader ou pas. Il faut montrer aux jeunes que c'est par le travail que j'en suis arrivé là, que c'est le bon chemin à suivre.

Le calendrier de début de saison n'est pas simple avec Lille et Marseille dans les  premières journées .... Je pense que c'est la meilleure manière de se jauger directemen­t. Dans tous les cas, on travailler­a plus dur derrière pour s'appuyer sur ce qui a été de bon et corriger ce qui ne va pas.

Vous postulez à une place dans le onze dimanche ? C'est au coach d'en décider, comme il a toujours fait. Je n'ai pas de question à me poser, je travaille pour être dans une forme physique optimale. On fait partie d'un groupe, les remplaçant­s feront tout pour aider les titulaires en cours de match. Comme les blessés veulent revenir au plus vite pour épauler l'équipe. On doit tous tirer dans le même sens pour atteindre nos objectifs et nos ambitions.

Gouiri ? C’est un top attaquant, il a tout”

Je montrerai sur le terrain si je suis un leader ou pas”

Voir des Donnarumma, Wijnaldum, Ramos débarquer en L, c’est une bonne nouvelle pour la « Farmers League » ? (Sourires) Les clubs étrangers commencent à respecter la L au vu des parcours de Lyon et Paris en Ligue des champions.

Ils craignent la France.

Les jeunes à fort potentiel qui partent tôt à l'étranger témoignent aussi du talent, de la qualité de la formation française.

Si la France arrive à garder plus longtemps ces talents, il y aura un très gros championna­t.

Entretien réalisé par William HUMBERSET Photos :

Eric OTTINO

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