Victimes de cruauté
(Photo Marie Trossero)
vont donner les premiers soins d’urgence.
Ensuite, s’il faut les conduire jusqu’au centre à Buoux, une chaîne humaine de transporteurs s’organise : 150 bénévoles sur tout e la région, sont prêts à effectuer ces relais routiers.
Quels que soient l’animal et son âge, il ne faut surtout pas improviser les soins. Encore plus pour un bébé, d’autant que c’est jusqu’à 10 biberons qu’il faut lui donner, tout au long de la journée, le soir et parfois la nuit.
RÉGINE MEUNIER
Faucons, chouettes, hiboux, vautours, éperviers pour les rapaces mais aussi huppes fasciées, rouges-gorges, mésanges et autres oiseaux des jardins sont soignés par la LPO, dans son Centre régional de la faune sauvage. Le plus souvent ils sont victimes de la cohabitation avec l’Homme. Choc avec les vitres ou les pare-brise, destruction d’habitat par exemple lors de travaux, électrocutions, prédations du chat ou du chien... Mais il y a aussi beaucoup d’actes de malveillance, tels que le braconnage et les tirs volontaires, alors que ces oiseaux sont protégés. Pire, certains oiseaux, notamment les corvidés, sont victimes d’empoisonnement. En effet, choucas, pies, geais, corneilles, corbeaux sont vus comme des concurrents par l’Homme, qui cherche à s’en débarrasser. Certains les voient mêmes comme des oiseaux de mauvais augure. C’est la superstition de l’oiseau noir dans le ciel.
En ce moment, le centre soigne un hibou Grand Duc, en provenance des Alpes-Maritimes. Ce rapace vivant en couple à vie, il sera ramené là où il a été trouvé, afin qu’il retrouve son partenaire. Et le lieu sera tenu secret.