Jugé pour avoir injurié Macron à Brégançon
Le prévenu, originaire de HauteSavoie, s’est présenté vendredi à l’audience du tribunal correctionnel de Toulon devant lequel il a dû s’expliquer sur l’injure qu’il a proférée le 7 août dernier. Ce matin-là, ce jardinier en Suisse et moniteur de ski à Courchevel se trouvait sur un bateau de location en compagnie de deux clients russe et ukrainien à quelques centaines de mètres du fort de Brégançon (Bormes-les-Mimosas) où séjournait Emmanuel Macron.
« J’avais bu trois verres de champagne, j’étais dans l’ambiance… » ,at-il expliqué à la barre du tribunal. Il a crié « Macron, on t’encule ! » à quatre reprises, selon les témoignages de policiers chargés de la protection du Président qui se trouvaient sur le rivage.
Interpellé en mer
Les fonctionnaires du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) ont alors enfourché leurs scooters des mers pour aller appréhender le touriste.
« Je ne pensais pas être entendu, j’ai été surpris qu’on vienne m’interpeller en pleine mer », s’est encore étonné le touriste qui passait quelques jours dans le Var. « On était à bien plus de 300 mètres du fort… »
« Il n’y avait aucune arrière-pensée politique », a renchéri son avocat, décrivant « une sorte de pulsion stupide et potache ».
Le prévenu, âgé de 30 ans, n’avait jusque-là jamais été condamné. « Je m’excuse, je ne pensais pas que ça prendrait une telle ampleur. » Il a écopé d’une amende de mille euros avec sursis. Le président de la République ne s’est pas constitué partie civile, et n’a donc pas demandé de dommages et intérêts.
E. M.