St-Paul-de-Vence : écrouée pour avoir menacé son père avec un couteau
(Photo d’illustration P. C.)
Jean Marc Macario (2e circonscription), Laurent Castillo (3e circonscription), Roger Roux (4e circonscription), Christelle d’Intorni (5e circonscription, Laurence Trastour (6e circonscription), Eric Pauget (7e circonscription), Alexandra Martin (8e circonscription) et Michèle Tabarot (9e circonscription).
Poursuivie pour menace et violence avec arme sur ascendant, Laury, une Antiboise de 41 ans, était jugée mercredi en comparution immédiate.
Visiblement affectée et rongée par le remords, elle a immédiatement déclaré aux magistrats du tribunal de Grasse : « Je ne voulais pas faire de mal à mon père ».
Elle lui a tendu un guet-apens
Le 25 avril dernier, ivre et sous l’emprise d’un cocktail associant alcool et médicaments, elle tend «un véritable guet-apens à son père pour un motif futile de place de parking dans la copropriété », comme le précisera le procureur de la République.
Cachée derrière un buisson elle a surgi au moment où, alerté par une sonnerie à l’interphone, son papa est sorti de son domicile.
Elle lui a alors porté des coups de poing. Elle a pris ensuite un bâton d’une main et un couteau de l’autre.
Surpris, le père a évité de peu un coup de couteau et sa lame de 30 cm. L’auteur de ce déchaînement de violence n’était autre que... sa propre fille !
Un passé chaotique
Présent à l’audience, le père a évoqué un contexte familial plus que difficile et le comportement dangereux de sa fille et de «N., son compagnon de drogue et d’alcool. Feu sa mère alcoolique les a tous (ses enfants) rendus dépendants. Elle fait peur a tout le monde ».
Avec deux mentions à son casier judiciaire pour des délits routiers en lien avec l’alcool, elle venait de sortir de cure de désintoxication. « Je ne suis pas violente, s’est-elle défendue. Des coups il nous en a donnés à tous », désignant la victime et un passé que l’on imagine.
Me Albin Fabre, agissant aux intérêts de sa cliente, a évoqué un passé chaotique et douloureux de la prévenue, « prisonnière de ses addictions et de problèmes affectifs ».
Laury a été condamnée à six mois de prison dont trois avec sursis probatoire pendant trois ans, obligation de soins, interdiction de contact avec la victime, avec mandat de dépôt pour la peine ferme.
J. S.