« Une initiative qui nous met dans la dynamique des Sablettes »
Franck Devergranne, responsable de la branche restauration du Syndicat des hôteliers de Menton et de la Riviera française, livre son bilan des dimanches piétons : « C’est forcément intéressant, financièrement parlant. C’est aussi un plus en termes de confort de travail et de sécurité pour les restaurateurs et leurs employés, puisqu’il faut en temps normal traverser la route au milieu des voitures pour atteindre les terrasses de l’autre côté... Et c’est aussi plus de confort pour nos clients, c’est plus agréable, on se retrouve un peu dans la même dynamique que les Sablettes : il y a des enfants, des familles, des gens qui se baladent à vélo et en trottinette... C’est idéal pour les enfants, lorsqu’ils ne veulent pas rester à table à la fin du repas, vont jouer autour, en toute sécurité... Du coup les gens restent plus longtemps, consomment... C’est sûr ces dimanches piétons génèrent une activité commerciale plus importante, c’est plutôt une bonne chose». A garder, donc, telle quelle ? Pas exactement, mais presque. « Ce que nous avons suggéré à la Ville c’est de squeezer les week-ends où il ne fait pas beau, car les gens ne viennent pas ou alors différemment... Donc la fermeture du bord de mer en cas de mauvais temps, inversement, pénalise la fréquentation de nos établissements. L’accès étant fermé, les gens ne peuvent pas stationner sur les places situées devant les établissements... Or aujourd’hui avec une bonne météo marine on peut prévoir le mauvais temps un peu à l’avance. À voir si on peut mettre cela en place ».
Impliqué aussi dans la vie du quartier,
Franck Devergranne sait que le dispositif ne fait pas l’unanimité: « On a pu entendre ça et là quelques personnes qui se plaignaient de cette piétonnisation récurrente. Il faut les écouter, voir ce qui peut les gêner. Mais globalement les gens sont plutôt contents. Aux Sablettes, un bel aménagement a été fait, tout le monde trouve que c’est super parce que c’est piéton, qu’il n’y a pas de voitures. Justement ces ‘‘bords de mer piétons’’ nous mettent dans la même configuration et ça nous fait du bien. Les restaurateurs jouent le jeu, plus de 70 % sont ouverts et fonctionnent avec leur terrasse le dimanche. Après les périodes que nous avons traversées, difficiles, lors des week-ends, l’argent doit rentrer. Et cette initiative y participe nettement. Il faut la conserver ». En plus de favoriser les déplacements doux et un environnement agréable.
Squeezer les week-ends où il ne fait pas beau”