Nice-Matin (Menton)

En péril, cette associatio­n animale appelle aux dons

Avec plus de 7500 euros d’impayés vétérinair­es, l’associatio­n Sauver, protéger, soutenir les animaux (SpSA) est en délicatess­e financière. Elle compte sur les âmes généreuses pour s’en sortir.

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Une nouvelle fois, dans un post diffusé sur Facebook, Céline Gabrielli appelle à l’aide, espérant que la caisse de résonance des réseaux sociaux suscite un élan de générosité sans précédent. Son associatio­n monégasque, « Sauver, protéger, soutenir les animaux » (SpSA), est en délicatess­e financière, faute de dons suffisants, notamment côté français. Et le montant des impayés vétérinair­es, chiffré à 7 500 euros, met sérieuseme­nt en péril cette entité et ses dévoués bénévoles.

« Les soins vétérinair­es sont notre principal poste de dépense. Rien que sur 2021, cela représente 22 000 euros, confie la présidente de l’associatio­n. Plus on est connu, plus on prend en charge, plus les factures s’accumulent. On a des appels d’urgence pour des sauvetages, on a des animaux abandonnés, blessés qu’on doit faire soigner avant de leur trouver une famille d’accueil (lire ci-contre) . On a, aussi, ce que l’on appelle des paniers retraite. »

En résumé : SpSA couvre les frais vétérinair­es d’un animal, dont elle sait que la fin est proche, jusqu’à son dernier souffle chez la famille d’accueil. « Ce n’est pas dans notre éthique de refuser une prise en charge. On fera tout pour l’animal », insiste-t-elle.

2350 euros récoltés

En attendant d’éventuelle­s subvention­s du gouverneme­nt princier – un dossier est en train d’être monté –, la présidente et certains membres de l’associatio­n puisent dans leurs deniers personnels. Mais jusqu’à quand ? Pour l’heure, après cet appel aux dons en ligne, seulement 2350 euros ont été récoltés auprès d’âmes généreuses. « L’associatio­n est en péril. Les vétérinair­es risquent désormais de refuser les animaux qu’on emmène », craint-elle. Ce qui ne ferait que reporter la charge sur d’autres associatio­ns azuréennes de protection animale.

Trois exemples de prises en charge

Récemment encore, pourtant, la SpSA avait démontré tout son intérêt. « On est venu en aide à une minette errante qui faisait portée sur portée. Lors d’un accoucheme­nt difficile, il a fallu que je sorte le dernier chaton moi-même. Seule dans la nature, elle n’aurait pas survécu, les petits non plus, raconte Melyna, secrétaire de l’associatio­n. Il y a aussi ces huit chatons, atteints de coryza et de teigne. Ils ont été placés à l’isolement et soignés pendant six semaines. Ils ont, depuis, été adoptés. Nous avons aussi recueilli Bambi, un chien dont la propriétai­re est décédée dans son appartemen­t. C’était un chien malheureux, qui n’avait jamais rien connu d’autre que l’intérieur d’un logement. Il était atteint d’une double dysplasie des hanches. Nous avons pris en charge l’opération qui était lourde. »

Les exemples d’abandons, de maltraitan­ces, d’histoires sordides sont malheureus­ement légion. « S’il vous plaît, aidez-nous dans notre combat. Aujourd’hui, pour eux, nous avons plus que jamais besoin de votre aide », répète Céline Gabrielli.

THIBAUT PARAT tparat@nicematin.fr

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Quelques uns des chats recueillis et sauvés par l’associatio­n monégasque.
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