La tribune de Weber sur le TNN ravive le débat
Le comédien et réalisateur qui a dirigé le Théâtre national de Nice jusqu’en 2001, a, dans nos colonnes, dit toute son amertume. Trop tard pour beaucoup. Mais sa tribune a fait réagir.
Le fait est là, quasiment unique dans l’histoire du Théâtre public, un théâtre en parfait état est démoli, et sa surface au sol ne pourra accueillir que quelques maigres arbustes », a regretté, dans nos colonnes, le 28 avril. Le comédien, qui « a connu les premiers coups de pioche » du TNN sur la promenade des Arts et qui l’a dirigé jusqu’en 2001 se dit « triste et dégoûté », dans un long plaidoyer. « L’injustice est rendue : un théâtre aimé par sa ville, méprisé par son maire va être décapité », écrit-il encore.
« Nous l’avions sollicité », dit Allemand
« Rien à ajouter », réagit Patrick Allemand, ex-conseiller municipal et régional socialiste. Qui s’interroge cependant : « Pourquoi maintenant ? Pourquoi si tard ? ». L’ancien élu indique : « Nous avons tous reçu la même réponse type d’un sous-fifre du ministère de la Culture. Nous savions que les dés étaient pipés. Et nous nous sommes battus avec nos armes associatives et quelques élus de l’opposition. Et nous avons sollicité Jacques Weber. À plusieurs reprises ». Allemand espère sans trop y croire que cette prise de position même tardive « sera utile au débat judiciaire en cours ».
La démolition du TNN, annoncée en janvier 2020 par Christian
Estrosi, a déjà débuté. Parmi les plus farouches opposants à cette disparition annoncée, les Verts, ont également répliqué à la prose de Jacques Weber. Juliette Chesnel Le Roux, opposante EELV d’Estrosi a tweeté : « Tribune cinglante du grand acteur contre le projet de destruction. Et il le connaît plutôt bien notre théâtre de Nice ! Merci Monsieur Weber. »
Éric Ciotti s’est immédiatement aussi emparé de la colère et la tristesse du comédien pour rebondir sur les réseaux sociaux. « Remarquable tribune du grand Jacques Weber, homme libre de toute pression qui souligne la folle destruction du théâtre de Nice. Vérité et bon sens face à un délire mégalomane qui va coûter des millions d’euros aux contribuables niçois et affaiblir notre rayonnement culturel », a surenchéri le député azuréen.