Accord aux législatives : la gauche discute encore
Les partis de gauche, qui se sont croisés dans le défilé parisien du 1er-Mai (lire ci-dessus) , ont poursuivi fiévreusement hier leur quête d’un accord pour aller ensemble à la bataille des législatives sous la direction de JeanLuc Mélenchon, sans garantie de respecter le délai limite envisagé (hier soir).
Ces efforts d’union, qui pourraient continuer en début de semaine, enflamment en retour la minorité du Parti socialiste (PS) clairement hostile à une alliance avec La France insoumise (LFI).
« Si les discussions ne se finissent pas cette nuit, alors ça ne se terminera jamais », a lancé dans le défilé parisien de la Fête du Travail le chef de LFI Jean-Luc Mélenchon, avec l’autorité de ses près de 22 % des suffrages recueillis à la présidentielle.
Faure : « Il n’y a pas de deadline, il faut réussir »
« Ça avance, soyez certains que nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que ça avance » ,a assuré Jean-Luc Mélenchon, acclamé par les manifestants à son arrivée place de la République. « Le sujet, c’est de savoir si, oui ou non, nous nous donnons comme objectif la victoire ».
Un accord la nuit dernière ? « Cette nuit, moi, je dors » , a répondu à quelques dizaines de mètres de là Olivier Faure, le Premier secrétaireduPS: « Il n’y a pas de deadline, il faut réussir. On voit bien qu’on n’est plus si loin que ça d’un accord. On continuera de parler. » Quelques minutes plus tard, Olivier Faure et Jean-Luc Mélenchon se sont serré la main, avant d’engager une brève conversation devant les caméras, tandis que la foule criait « Union populaire ! ». « Il y a pas mal de choses à regarder encore, c’est normal, on est en train de faire un truc historique », a justifié de son côté Laurent Baumel, l’un des négociateurs socialistes : «Sionsemettait d’accord en quelques minutes ou en quelques heures, tout le monde trouverait ça suspect, c’est normal qu’on prenne le temps d’élucider les sujets ».
LFI est engagé dans des discussions bilatérales avec les écologistes d’EELV, le parti communiste (PCF), le PS et le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), tous en dessous de 5 % lors du premier tour de la présidentielle du 10 avril.