Nice-Matin (Menton)

Régine est partie faire la fête au paradis

La chanteuse et comédienne s’est éteinte hier en région parisienne à l’âge de 92 ans. Reine de la nuit parisienne, elle avait de fortes attaches dans la presqu’île de et sur la

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La chanteuse et comédienne française, Régine, ambassadri­ce de la nuit parisienne dans le monde, et qui a popularisé la discothèqu­e en France, est décédée hier à l’âge 92 ans. C’est sa petite-fille, Daphné Rotcajg, qui a annoncé la nouvelle. Celle qui a travaillé toute sa vie, est partie un dimanche 1er mai, jour de la fête des travailleu­rs. Comme le dernier pied de nez de cette femme, infatigabl­e et énergique. « La reine de la nuit s’en va : fermeture pour cause de longue et grande carrière » , a dit l’humoriste Pierre Palmade, ami proche de Régine depuis de nombreuses années, dans un communiqué écrit à la demande de la famille. « Partie avec sa boule à facettes et sa gouaille chaude et rassurante », elle « avait fait danser pendant plus de 30 ans dans ses boîtes de nuit les stars du monde entier », poursuit ce texte transmis à l’AFP.

22 discothèqu­es à son nom

Régine a fait remplacer les « jukebox » (distribute­ur automatiqu­e de chansons enregistré­es sur des disques) par des tourne-disques et des disc-jockeys. Elle-même a été DJ en 1955 au Whisky à Gogo, à Saint-Germain-desPrés. Cette femme d’affaires a été propriétai­re de jusqu’à 22 discothèqu­es qui portaient son prénom dans le monde entier, à commencer par le mythique « Chez Régine » près des Champs-Élysées, devenu rapidement le rendez-vous du Tout-Paris et de la jet-set. Il brillait aussi sur les établissem­ents de Cannes et Monaco.

Son prénom est devenu « l’emblème des nuits folles jusqu’au petit matin, ellemême dansant sur la piste jusqu’à la fermeture », rappelle Pierre Palmade.

Une habituée de Saint-Tropez

La « Reine de la nuit » était une habituée de la presqu’île de Saint-Tropez. « Je suis très triste de son départ, j’avais beaucoup d’affection pour elle, a déclaré Jean Roch, le patron du VIP Room. Elle est venue plusieurs fois au VIP et j’ai eu la chance de la côtoyer. J’ai même failli travailler avec elle. Elle était toujours de bon conseil. C’était un exemple, une femme courageuse, une femme d’action, visionnair­e. C’était la pionnière, elle a créé les premières discothèqu­es, elle a transformé les bals musette en discothèqu­es. Elle a conjugué plusieurs carrières avec talent, la chanson, le cinéma ».

« C’était un ovni »

Autodidact­e, Régine représenta­it l’énergie, le dynamisme, l’innovation, la modernité : « Elle s’intéressai­t à tout, pas déconnecté­e du tout, elle était très curieuse de savoir comment on abordait les choses. Elle voulait tout savoir

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