AUTO « Le virage du demi-siècle »
En 2023, le groupe varois Oreca soufflera sa cinquantième bougie à Signes dans les murs d’un Techno Centre de 8000 m2 flambant neuf. Hugues de Chaunac, le président, dévoile les plans.
ugues, quand l’idée de construire ce Techno Centre est-elle devenue une évidence ?
La décision avait été prise juste avant le déferlement de la vague Covid-19.
Début 2020, on était prêt à appuyer sur le bouton. Hélas, subitement, il a fallu ranger ce dossier dans un tiroir. Le mettre entre parenthèses. Il est resté au point mort jusqu’à l’été dernier. Nous avons réenclenché la marche avant en juillet-août 2021. La crainte de voir le projet tomber à l’eau vous a-telle effleuré ?
À l’aube de cette crise sanitaire, l’incertitude régnait. L’économie tournait au ralenti. Les banques avaient le pied sur le frein. Tout le monde nourrissait des craintes légitimes. Lancer le chantier dans un tel contexte, c’eût été prendre un risque inconsidéré. Petit à petit, on s’est adapté, organisé. Et une fois nos différentes activités relancées, pérennisées, on a remis la machine en route. Il s’agit d’un très gros investissement. On le fait dans le but de se doter d’un équipement à la hauteur des enjeux qui se profilent droit devant.
Quelles activités abritera ce bâtiment de 8000 m2 ? L’usine en ellemême s’étendra sur environ 5000 m2. D’un côté, il y aura les deux ateliers de production, matériaux composites et métaux. Et de l’autre, l’atelier d’assemblage des voitures de course. Entre ces entités, dans un îlot central, prendra place le magasin de stockage. On ne voulait pas créer un simple entrepôt à aménager. Voilà pourquoi un cabinet d’ingénierie spécialisé en optimisation des flux et en performance industrielle est intervenu. Ce sera un bâtiment fonctionnel dont la conceptualisation a été guidée par la cohérence des espaces et la modernité des outils. De quoi appréhender l’avenir et les mutations du sport automobile en étant parfaitement dimensionnés.
« Oreca est en pleine croissance »
Il n’y aura pas que l’usine ? Non, le premier étage sera entièrement dédié à la recherche et au développement. Notre bureau d’études, entre autres, s’y installera.
Et puis, au rez-de-chaussée, on a planifié un showroom de près de 500 m2 qui réunira la plupart des autos marquantes ayant écrit l’histoire presque cinquantenaire d’Oreca : les prototypes LM P1 et LM P2, la Chrysler Viper, une Martini avec laquelle nous avons remporté le Grand Prix de Monaco F3... Bref, Oreca négocie là le virage du demi-siècle. Ce Techno Centre montrera tout le chemin parcouru en partant d’un tout petit garage à Magny-Cours (ouvert en 1973, ndlr) .Eten même temps, il imprimera le rythme d’un futur toujours plus dynamique. Cet agrandissement est-il synonyme de recrutement ?
Tout à fait. Oreca est aujourd’hui en pleine croissance. Le pôle technologie comme le pôle digital... En 2022, au total, une quarantaine de personnes intégrera l’entreprise.
Des techniciens, des commerciaux... Quarante