Nice-Matin (Menton)

LE MATCH (14 AVRIL 1978) Huck au quart de tour

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Le Gym est incorrigib­le. Champion d’automne, le club niçois entre dans un hiver interminab­le. Les terrains sont de boue. L’OGCN est couché. La saison 1977-1978 est une longue route escortée de regrets et de désillusio­ns. Nice : grande équipe, petits résultats. Le championna­t est à jeter. Ou presque. Finir huitième avec un tel effectif est un échec. Heureuseme­nt, la Coupe de France est là pour cacher l’arrière-plan. Le Gym sort Epinal, le PSG et Metz. On ne va pas sauter au plafond. En quart de finale, Baratelli et les siens tombent sur Nantes. Aïe. Les Canaris survolent le classement de D1 avec Monaco. Ils sont tout en haut. A l’époque, la Coupe se déguste en aller-retour. La première manche a lieu au Ray, le 14 avril 1978. Deux jours avant, les Niçois se sont enfermés pour se dire leurs quatre vérités. Désormais, c’est tout pour la Coupe. Dix mille personnes ont payé pour voir le jeu du Gym. Baratelli, Ascery, Katalinski, Huck, Guillou, Jouve, Sanchez, Bjekovic, Toko : les stars ont les cartes en main. Avec eux, les jeunes (Morabito, Zambelli, Cappadona, Barraja, Bocchi, Castellani...) font tapis. Nantes aussi a des atouts (Bertrand-Demanes, Bibard, Rio, Bargas, Bossis, Michel, Sahnoun, Rampillon, Amisse, Pécout, Baronchell­i). Il pleut sur le Ray. Manquait plus que ça. Les supporters de la Pop’Sud sont trempés jusqu’aux os. « Il ne faudra pas prendre de but à la maison », a affirmé Guillou avant le choc. Bien parlé. Au bout de huit minutes, les Nantais mènent 1-0. Signé Rampillon. Révolution­naire aux longs cheveux, Jean-Noël Huck va renverser la table. Soudain intenable, le milieu droit niçois aux semelles de vent égalise d’une frappe lointaine avant d’offrir deux centres décisifs à Bjekovic et une passe cadeau à Castellani. Résultat : 4-1. ‘‘Nono’’ est un héros. Ses chevauchée­s sont rythmées par une trompette et ses fulgurance­s saluées par le Ray. « C’est l’un de mes meilleurs matchs en rouge et noir. J’ai récemment revu les images, c’est vrai, j’allais vite (il se marre). J’espère donner des idées aux Niçois de Galtier...», souhaite Jean-Noël Huck. Au retour, à Marcel-Saupin, la courte défaite (1-0) subie par les hommes de Léon Rossi sera sans conséquenc­e. En demie, Nice éliminera Monaco. On connaît la suite et la vilaine fin au Parc des Princes face au Nancy de Platini.

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