Un collectif de sauvegarde de l’oignon rose de Menton
Un groupe de paysans, jardiniers, chefs cuisiniers et citoyens s’est engagé dans la pérennisation d’une variété on ne peut plus locale. Une manière de lutter contre l’industrialisation forcenée.
L’oignon fait la force. Mêle-toi de tes oignons… Les slogans pour mettre en lumière le collectif oeuvrant pour la sauvegarde de l’oignon rose de Menton ne manquent pas. « Robe rubis, gros comme une boule de pétanque, écailles épaisses et juteuses », ledit bulbe a attiré l’attention de la Maison des semences paysannes maralpines (MSPM) pour son intérêt gustatif, agronomique et patrimonial. Même si la genèse est à trouver dans une histoire humaine.
« En 2019, nous tenions un stand à la Fête de la graine de la Tour sur Tinée. Un producteur se pointe – Arnaud Valentin – et nous dit qu’il aimerait s’investir avec un oignon. Une dame de Contes, Nicole Lottier, lui avait transmis le savoir ; ses grands-parents en avaient à Castellar. Elle était venue chez lui et il voulait le cultiver », expose Maxime Schmitt, co-président de la MSPM.
L’ambition de créer une filière complète
Quelques mois plus tard, Arnaud est mort dans un tragique accident de tracteur. Laissant sa famille et la ferme de la Sousta en deuil. « Nous avons voulu donner une continuité à ses engagements en travaillant à la sauvegarde de l’espèce. Quand on a rencontré Nicole et les repreneurs d’Arnaud – Rudy et Sabrina – on s’est rendu compte que c’était une histoire de plusieurs générations. Il existe à Savone un oignon très similaire. En Corse aussi », poursuit Maxime Schmitt.
On l’aura compris, l’oignon rose de Menton n’est pas le seul à avoir cette génétique. Mais l’intérêt est ailleurs. « Sa dimension unique, c’est qu’il est cultivé par des paysans d’ici, pour alimenter ici », glisse le défenseur d’un système agricole et alimentaire résilient. Indiquant néanmoins qu’il n’a rien à envier aux variétés modernes d’oignon : pas de maladie, esthétiquement joli, très doux au goût…
À ce jour, la souche de base a pu être développée et diffusée. Mais la MSPM et ses alliés ont pour ambition de faire quelque chose de plus gros, de plus approfondi. L’enjeu tient en quatre mots : recréer une filière complète. En misant sur un plan collectif. « Nous, on apporte le projet à Menton, mais il faut que ceux qui représentent
(Visuel : Ville de RCM)
« Cette promenade a besoin d’être réaménagée pour les piétons, les poussettes les personnes à mobilité réduite… », reconnaît volontiers Marie. Rejointe par bon nombre d’internautes pour qui l’Alaska était tout bonnement devenu une verrue.
« C’est un bon objectif de vouloir protéger la biodiversité. J’espère que les magnifiques arbres ne vont pas être enlevés et remplacés par d’autres arbres, comme ce qui avait été fait sur l’avenue Paul Doumer », glisse quant à elle Sarah.
A.R.