Les vignerons veulent être mieux protégés face au climat
« Pour moi c’est l’association la plus valorisante. Je suis indépendante jusqu’au bout des ongles. Et lorsqu’on fait du vin c’est uniquement avec notre raisin ! ». Stéphanie Valentin à la tête du Château des Garcinières, à Cogolin (Var), ne laisse aucune ambiguïté quant à sa motivation d’accueillir l’assemblée générale des Vignerons indépendants de Paca-Corse.
Parmi les membres du bureau, Michaël Latz (Domaine des Aspras), autrefois maire de Correns dont la commune compte certainement le vigneron indépendant le plus célèbre au monde, Brad Pitt. À ses côtés, Laurent Bunan, président et exploitant à La Cadière-d’Azur, livrait son dernier rapport moral, le mandat de trois ans touchant à sa fin cette année.
Récoltes fragilisées
« Ce n’est pas un hasard si nous nous réunissons ici, un immense incendie ayant dévasté plusieurs vignes du secteur l’été dernier », avise-t-il face à Pierre Audemard du Domaine de la Giscle, justement parmi les plus touchés. « La structure sera refaite à l’identique », promet ce dernier alors que très prochainement débutera la reconstruction du caveau, puis l’arrivée d’une nouvelle unité de vinification.
Ému, l’exploitant cogolinois termine sur « l’importance d’être bien assuré ». Il faut dire que les aléas climatiques – grêle, sécheresse, gel, inondations –, fragilisent les récoltes ces dernières années.
600 millions de l’État
D’où la nécessité de porter un projet que tous espèrent « mis en oeuvre en 2023 » : prise en charge par l’assurance en cas de perte de récolte entre 20 et 50 % et par l’État si cette perte excède les 50 %. « Une enveloppe de 600 millions par an devrait être débloquée en ce sens », avance M. Vaute. Les « plaies » sanitaires et économiques ont également animé les débats.