Nice-Matin (Menton)

Les clés du match

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Nantes : Kombouaré brouille les pistes

« Nice a beaucoup de qualités en attaque, des joueurs capables de faire la différence. Par trois fois ils ont réussi à nous battre depuis que je suis entraîneur de Nantes, je n’ai toujours pas trouvé la formule », a confié Antoine Kombouaré en conférence de presse. Si le coach nantais a décidé d’écarter Descamps au profit de Lafont, son habituel titulaire, dans les buts, le coach nantais serait tenté de faire monter Girotto d’un cran au milieu et de titularise­r Appiah en défense. Wylan Cyprien, habile sur coups de pied arrêtés, devrait débuter sur le banc.

En attaque, le trio complément­aire composé de Blas, Simon et Kolo Muani représente la principale menace pour l’OGC Nice.

Nice avec Gouiri ou Dolberg ?

Muets depuis 13 et 14 matchs, Gouiri et Dolberg se disputent une place au côté de

Dolberg va-t-il être titulaire ?

Delort en attaque. L’internatio­nal Espoirs a débuté le dernier match, à Bordeaux, sur le banc mais il tient la corde. Au milieu, Thuram est un partant sûr mais le suspense reste entier quant à son utilisatio­n, au milieu ou sur un côté. Hier, en direct du Stade de France, Galtier a confié qu’il avait encore deux incertitud­es pour son onze au départ. Il dévoilera la compositio­n d’équipe à ses joueurs juste avant le départ pour Saint-Denis depuis leur hôtel du Val-d’Oise.

Habib Bamogo a joué à Nantes (2005-06) quelques années avant de rallier Nice et la Côte d’Azur (2007-2011). Forcément l’affiche du soir lui plaît. « Ce sont deux clubs qui n'ont pas permis à leurs supporters de se déplacer pour un bel événement depuis bien longtemps. Galtier, l’un des meilleurs entraîneur­s français, peut ramener un titre dès sa première saison. Kombouaré redonne du bonheur aux Nantais après la difficile saison de l'an dernier. Quoi qu'il arrive, c’est déjà une victoire pour chacun. Une finale, c’est toujours du 50-50 ». Désormais scout pour Everton, l’ancien attaquant de 39 ans scrute les terrains français. Pour Nice-Matin, il décrypte le duel des meilleurs buteurs de la soirée :

Andy Delort (15 buts) face à Kolo Muani (13 buts).

Delort : « Le vrai numéro 9 »

Ses atouts physiques :

C’est un profil un peu atypique. Il se donne beaucoup, il a une bonne présence dans la surface. Il n’arrête jamais de harceler les défenses adverses. Il est toujours dans le duel, c’est épuisant pour les défenseurs. Il a un très bon jeu de tête, un bon timing. Un peu moins de précision dans les déviations. A l’image d’un JPP, il n’est pas spécialeme­nt fort techniquem­ent, mais il a toute la gestuelle du pur 9. Il ne va pas dribbler trois défenseurs, mais dans la finition, en une ou deux touches maximum, il est redoutable.

Le mental :

Il a une grosse expérience du championna­t de France, à l’étranger aussi. Tout le monde le connaît. A Montpellie­r, un club où il n’y a pas une grosse pression, il a marqué des buts et fait le plein de confiance. A l’image de la période qu’il vit à Nice sur les trois derniers mois, il marque tout le temps. Ce qui est le plus fort, c’est sa force mentale. Même s’il loupe une action, il ne lâche pas. Sa grosse force, c’est de ne pas avoir peur face à l’échec. Et de savoir faire gagner son équipe.

Kolo Muani : « La polyvalenc­e pour meilleure qualité »

Ses atouts physiques :

Il est grand, peut garder des ballons dos au but. Même s’il marque moins que Delort, il crée beaucoup pour les autres. Il pèse sur la défense, ouvre des espaces par ses courses, ses remises dos au jeu. Il n’est pas maladroit dans la finition non plus mais sa polyvalenc­e est sa principale qualité. C’est un attaquant axial pour moi, mais il peut aussi évoluer sur le côté. Ou en deuxième attaquant autour d’une pointe, il sait le faire aussi.

Le mental :

C’est un jeune attaquant, il est en train de se forger un mental. Il va franchir un cap à l’étranger, il n’est qu’au début de sa progressio­n, dans le vécu notamment. Sa façon d’être peut paraître nonchalant­e, mais sa situation à Nantes n’a pas été trop facile pour lui non plus à cause de son transfert à l’Eintracht Francfort. Son président voulait récupérer de l’argent, puis ne voulait plus le voir jouer. Antoine Kombouaré a voulu s’appuyer dessus malgré ça, il avait conscience que c’était un des meilleurs joueurs de l’effectif, qu’il avait besoin de lui pour faire une bonne saison. Ça a payé.

À SAINT-DENIS, WILLIAM HUMBERSET

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