Nice-Matin (Menton)

Ans, c’est long ! »

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Ce serait également une fierté pour Ineos…

Bien sûr, car un titre ça reste. Cela viendrait récompense­r leur investisse­ment. L’objectif sera ensuite de ne pas attendre vingt-cinq années de plus si on a le bonheur de remporter cette finale.

Vous rappelez-vous de la finale de 1997 ?

Oui, j’étais monté avec des copains. Mais il y avait, en parallèle, la déception de descendre en D2.

Le choix de faire venir Christophe Galtier était le bon…

Bien sûr. On ne connaît pas encore le verdict de notre saison mais on est heureux de voir le peuple niçois aller à Paris. J’ai hâte de voir toutes ces tribunes en rouge et noir. Notre coach a de l’expérience, il ne va pas découvrir le Stade de France. Mais cela ne présage en rien de l’issue de ce match.

Arrivez-vous à savourer le moment présent ? J’appréciera­i vraiment si on gagne la Coupe, comme tous les Niçois. A vrai dire, je n’ai pas pensé à la défaite.

Quitter le club sur un trophée, vous y pensez ? Cela peut m’arriver (long silence)... Mais je n’ai pas l’intention de partir. J’ai confiance en l’avenir du club mais on a des responsabi­lités vis-à-vis de nos actionnair­es. Dans le foot, on ne savoure jamais assez, il y a le match d’après, la saison d’après, etc. Mais en cas de victoire, je ne me priverai pas de ce grand bonheur. Le gros kif, ce serait vraiment de voir les Niçois heureux.

ou la Coupe de France ? Il y a deux mois, je vous aurais dit la Ligue des champions. Maintenant, je vous réponds la Coupe de France. Parce que c’est un trophée et qu’il peut mettre une ville en émoi. C’est ça qu’il faut prendre.

Cela pourrait créer un élan pour toute une génération…

Vingt-cinq ans, c’est long… Tout le monde se sent concerné par cette finale, c’est intergénér­ationnel. Cela reste toute une vie de partager ce moment entre amis, en famille.

Si vous gagnez cette Coupe, vous repartez pour dix ans ?

(Direct) Non. J’aurais 74 ans, il faut savoir tourner la page. Si demain, le propriétai­re veut changer de président, je lui dirai “aucun problème”. Je ne me pose pas de question sur mon avenir personnel. Tant que je ne m’embête pas… Et puis, ça ferait de la peine à mes enfants si je partais (sourires). Parfois, je fais aussi ça pour eux… Je leur dis souvent que ce sont des privilégié­s, ils doivent en avoir conscience. Ils vivent des choses que peu de gens vivent.

VINCENT MENICHINI

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