Nice-Matin (Menton)

Les mémoires

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Belver de loin donne une avance encore plus conséquent­e aux Azuréens (3-1). Le match est fou. N’est-ce pas Kargu ? Sa tête redonne espoir à toute la Gironde. A la pause (3-2), Colombes en a déjà pris plein les yeux. Baillot, encore lui, épaissit le suspense (3-3). A 30 minutes du verdict, impossible de faire un pronostic. Trop serré. Nice et Bordeaux sont collés. Mais en ce début des années 50, le Gym est irrésistib­le. Firoud accélère, Carniglia s’active et Ben Tifour termine le travail d’un tir laser (4-3). Cesari, après un une-deux avec Nurenberg enfonce le clou dans le coeur des Girondins (5-3).

Le doublé et Nissa la Bella

Le stade explose, les commentate­urs montent le son, les téléspecta­teurs exultent. Nice-Bordeaux devient la plus belle finale de l’histoire de la Coupe de France. La plus spectacula­ire. La plus palpitante. Le président Vincent Auriol remet le trophée au capitaine Jean Belver et lui glisse à l’oreille : « Ramenez-la dans votre beau pays, vous l’avez bien mérité ». Les joueurs niçois ont aussi bien mérité leur ‘‘primette’’. Ils passent la soirée dorée au casino d’Enghien. Dîner de gala et tout le tralala. Le lendemain, ils sont invités à disputer un match amical à Créteil. Programme surréalist­e... Le mercredi matin, ils sont enfin de retour en gare de Nice dans une folle ambiance. Tout le monde est là. L’homme de la rue et les politiques. Numa Andoire est porté en triomphe. L’inoubliabl­e Désir Carré peut enfin toucher la Coupe. Le bonheur se partage entre frères de jeu et d’âme. On chante la miéu bella Nissa. On danse. On s’embrasse. On joue du fifre. On frappe sur les tambourins. Quelques jours plus tard, l’OGC Nice est aussi sacré champion de France avec un point d’avance sur... Bordeaux.

Le Gym tient son premier et seul doublé. Il tient aussi son morceau de gloire. Son moment d’éternité.

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