Nice-Matin (Menton)

Hervé Pescarzoli : « Bien plus que de l’esthétique »

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« Un ravalement de façades est bien plus qu’une contrainte esthétique. Il protège le bien immobilier endommagé par le temps, la pollution, les conditions météorolog­iques. » Voilà comment Hervé Pescarzoli résume tous les platelages de sécurité que son entreprise de ravalement et rénovation a posés en ville et qui sont indispensa­bles pour éviter les chutes d’éléments au sol. On protège, ensuite on procède au ravalement.

Car s’il y a une politique d’embellisse­ment urbanistiq­ue liée au rattacheme­nt de Nice au patrimoine de l’Unesco, il y a aussi, et surtout, un renforceme­nt des actions en matière de prévention des risques liés aux édifices vétustes et menaçants. « Dans ce cas, le syndic, la copropriét­é ou encore la direction de la Prévention de la gestion des risques de la Ville appelle une entreprise pour sécuriser des morceaux de façades. Comme ces travaux sont placés sous la responsabi­lité du syndic, plutôt que de sécuriser quelques mètres linéaires, celui-ci préfère parfois engager la sécurisati­on de la totalité de l’immeuble. »

Des pans de dangerosit­é

Et comme à Nice les problèmes d’étanchéité, de fixations usées, d’oxydation de filaments métallique­s dans les moulures, etc. sont nombreux à cause des années, de l’humidité, des embruns marins et de la pollution, on veut remédier à cet habitat dégradé. D’autant plus que le code de la constructi­on oblige de ravaler tous les 10 ans, bien que cette contrainte ne soit pas tellement respectée dans les faits. Exemples d’insécurité : le Lafayette, 32, rue Hôtel-desPostes avec des linteaux de fenêtres qui tombent, des infiltrati­ons des dessous de balcons, etc. Idem au 8, rue de Rivoli : les poutres des structures de l’ensemble des balcons sont corrodées à près de 60 %. « D’où une demande supplément­aire d’échafauder tout l’immeuble avant travaux », pose Hervé Pescarzoli.

Complexité

Donc, avec plus de 30 ans de métier, ses équipes rodées, ses « qualificat­ions auprès des Monuments historique­s », son parc d’échafaudag­e conséquent (60 000 m2 de stockage à La Trinité), l’entreprise Pescarzoli est très sollicitée. Notamment sur les chantiers bénéfician­t des subvention­s municipale­s destinées à couvrir une partie du montant des travaux de ravalement (jusqu’à 40 %), en particulie­r dans les périmètres du centrevill­e sauvegardé­s, classés, où les Bâtiments de France sont très scrupuleux.

C’est dans ce contexte, que l’entreprise a réalisé les travaux de ravalement de façades de l’immeuble des Galeries Lafayette, « qui fut la bâtisse témoin pour la place Masséna, tant pour la colorimétr­ie que les marbres des galeries » . Mais ce type de chantier n’est pas évident. « C’est devenu compliqué ,estime Hervé Pescarzoli. Si un immeuble passe en secteur protégé, on nous demande de quand date l’immeuble, ses enduits, etc. Il faut que la façade soit en conformité avec le cahier des charges de la Ville. »

Le lifting mural ne s’improvise pas.

Textes : CHRISTINE RINAUDO crinaudo@nicematin.fr Photos :

Dylan Meiffret,

Eric Ottino, B. D. et Ch. R.

Au Rassemblem­ent national, il y a manifestem­ent deux catégories de candidats pour les prochaines législativ­es, du moins dans les circonscri­ptions niçoises : ceux qui veulent l’être mais qui ne sont pas investis, à l’image de Philippe Vardon malgré tout partant dans la 3e, et ceux qui ont été désignés par le parti mais qui ne veulent plus y aller. C’est le cas de Thierry Ferrand candidat désigné la semaine dernière. La 5e circonscri­ption des Alpes-Maritimes (qui s’étend de l’ouest de Nice au haut pays niçois) lui avait été réservée. C’était, dit-on, « le choix de la présidente ». Cet inconnu avait tour à tour été présenté comme un «ami» de Marine Le Pen ou comme un proche de Charles Millon.

Le nom de Merengone circule

Thierry Ferrand pourrait devoir sa place à un vieil accord entre l’ancien ministre de la Défense, qui a apporté son soutien à Éric Zemmour et le Rassemblem­ent national. Toujours est-il que cet ancien directeur hôtelier vient de jeter l’éponge. (Photo Philippe Arnassan)

Peu rompu aux campagnes, il aurait demandé aux barons locaux de lui apporter leur soutien logistique. Mais ces derniers lui auraient expliqué qu’ils avaient déjà fort à faire dans leurs propres circonscri­ptions. Reste à savoir qui va le remplacer dans la 5e. En 2017, c’est Chantal Agnely qui portait l’étiquette RN. Aujourd’hui, c’est davantage le nom du conseiller régional Laurent Merengone qui circule. Il circulait d’ailleurs déjà avant la surprise Ferrand.

Louis Aliot annoncé à Nice mercredi

En tout cas, rien ne serait encore fait. Une nouvelle commission nationale d’investitur­e doit se réunir ce lundi. Quelle sera la couleur de la fumée qui en sortira ? Il va falloir néanmoins trancher avant la date butoir pour déposer les listes électorale­s en préfecture. Sans doute même avant mercredi. La venue de Louis Aliot à Nice est annoncée en milieu de semaine pour présenter officielle­ment les candidats du Rassemblem­ent national dans les Alpes-Maritimes.

E. G.

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Hervé Pescarzoli (à droite) et Billi Mauro, son directeur, devant Le Lafayette, rue Hôtel des Postes, un des exemples d’insécurité.
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L’église du Gesù, dans le Vieux-Nice.
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