« C’est quelque chose qui m’est chevillé au corps »
Dans le cadre du Beausoleil Côte d’Azur Sport Film Festival, Jean-Philippe Lustyk va se voir récompenser dans la catégorie Jeux olympiques pour son film Au-delà des médailles.
Journaliste sportif depuis près de 30 ans, Jean-Philippe Lustyk est un véritable passionné de boxe. Auteur de l’ouvrage Le grand livre de la boxe paru il y a deux ans, il a gravé à l’écrit des moments historiques mais les a surtout fait vivre avec ses commentaires à la radio et sur le petit écran. Mordu de sport, il a vécu de nombreux exploits sportifs comme les Jeux olympiques qu’il a commentés à Barcelone, Atlanta et Sydney. Au point même de se payer un séjour aux États-Unis en 1984 à Los Angeles pour assister aux épreuves alors qu’il n’était encore qu’un jeune étudiant.
Ce soir, le film pour lequel il sera primé dans la catégorie Jeux olympiques du Beausoleil Côte d’Azur Sport Film Festival, intitulé Au-delà des médailles, sera diffusé au grand public au Centre culturel Prince héréditaire Jacques de Monaco (*).
Qu’est-ce que cela représente pour vous d’être récompensé pour un film que vous avez réalisé ?
C’est la première fois, je suis très flatté. Les récompenses font toujours plaisir. Jamais je ne l’aurai imaginé. C’est un film qui me tient à coeur, que j’ai produit il y a longtemps. J’en ai été à l’initiative car j’aime le sport avec un grand « S » et en particulier les Jeux olympiques. Je m’y suis toujours intéressé de près. C’est quelque chose qui m’est chevillé au corps. J’ai fait ce film qui a été diffusé à l’époque sur France 5. C’était un projet ambitieux. Je suis partie du principe que ça n’avait jamais été traité auparavant.
Quel est le thème de ce film ?
Je suis resté dans le domaine des Jeux olympiques. Derrière une victoire aux Jeux, derrière une médaille, il y a toujours une dimension politique. (DR)
C’est une thématique qui est très actuelle dans le sport en général ?
Plus que jamais. Quand vous avez par exemple un sportif comme Sergueï Bubka, qui est l’un des plus grands perchistes de l’histoire, expliquant pourquoi il n’avait pas participé aux JO de Los Angeles – en raison du boycott des pays de l’Est – c’est un témoignage fort.
Quel est le synopsis ?
Comme son nom l’indique Audelà des médailles c’est d’expliquer comment les victoires olympiques, ou plus globalement la participation aux Jeux, peuvent avoir un impact sur un plan politique, social et donc transmettre un message. Ce n’est pas un film politique puisque je mets en valeur l’exploit en restant fortement attaché à l’émotion et l’authenticité des performances. Mais il y a tout un contexte qui fait que ça dépasse souvent le cadre d’un simple record ou podium.
Vous avez des exemples ?
Oui, on le raconte dans ce film avec le témoignage poignant de l’une des survivantes de l’équipe israélienne – en référence à l’attentat par des commandos terroristes palestiniens au JO de Munich en 1972 qui a fait 11 victimes – qui explique comment elle a été sauvée.
Vous connaissiez le festival quand il se déroulait à Nice ? Non pas du tout c’est un ami journaliste, Bruno Kauffmann, qui m’en a parlé. C’est formidable car ça va donner une nouvelle exposition à ce film qui date de 2004. Il n’y a pas de date de péremption.
Votre production ne fait pas référence à la boxe mais recevoir un prix à proximité de Monaco doit vous rappeler des bons souvenirs ?
Si vous voulez, Monaco à plusieurs saveurs particulières pour moi. La première, c’est un moment historique. Le 19 octobre 1985, j’avais 24 ans et j’allais commenter mon premier direct au bord du ring au stade Louis-II qui venait d’être construit. C’était un championnat du monde qui deviendra un moment d’histoire car pour la première et unique fois les deux boxeurs vont finir simultanément KO. On peut dire que mes débuts ont été incroyablement chanceux. Dans mon commentaire j’avais même dit “et si ça se finissait par un KO simultané”. C’était quelque peu prémonitoire. Par la suite, un papier élogieux à mon égard m’avait beaucoup flatté en parlant des “débuts prometteurs du jeune Lustyk”.
Et pendant 30 ans, j’ai commenté plein de rencontres à Monaco et je participe pratiquement tous les ans au Sportel.
KEVIN SANCHEZ ksanchez@nicematin.fr (*) La soirée se déroule ce soir à 20 h 30 en présence de Jean-Philippe Lustyk qui, après la projection de son film, proposera un temps d’échanges avec le public. Rens. 04.93.41.72.82 ou sports@villedebeausoleil.fr
(Photo illustration Cyril Dodergny)
crise sanitaire) jugé trop restreint. Un dispositif jugé « discriminatoire » et des « contraintes plus tolérables », « alors que nos homologues monégasques travaillent en France en toute
liberté créant une distorsion économique préjudiciable ». Une fronde que Fabrice Cavallera assure mener au nom des taxis et VTC français.
T. M.