Attractivité : une feuille de route pour Frédéric Genta
Le ministre d’État Pierre Dartout a présenté hier, en conférence de presse, les grands axes de la politique du gouvernement princier en faveur du développement économique et social.
La période de crise sanitaire a laissé des traces. Il faut repenser nos politiques et prendre des exemples ailleurs. »
Hier, aux côtés de sa cheffe de cabinet Laurence Garino, le ministre d’État Pierre Dartout a convié la presse locale pour présenter les grands axes de la réflexion du gouvernement princier qui s’articulent autour d’un mot : l’attractivité.
Au coeur de ce vaste projet politique un homme : Frédéric Genta, déjà délégué interministériel à la Transition numérique et depuis quelques jours délégué interministériel à l’Attractivité. Lui va avoir une feuille route pour orchestrer tous les savoirs faire. Et ils sont nombreux. « L’attractivité en elle-même doit être traitée de manière interministérielle, souligne le ministre d’État. Cela concerne la santé, l’emploi, l’intérieur, la culture, les relations internationales, l’Équipement,... »
Moderniser l’administration
Pierre Dartout souligne que certaines villes État ont su proposer des modèles particulièrement attirants pour les étrangers et investisseurs. Il cite notamment Dubaï, qu’il a pu visiter lors de la Journée nationale monégasque à l’Exposition universelle, et Singapour. Il souligne avoir bien conscience de l’importance des initiatives privées.
« Ce n’est pas seulement l’affaire du secteur public ; mais aussi des entreprises qui ont des ambitions et objectifs importants. La covid a modifié les aspirations des personnes. Nous sommes amenés à nous réorganiser. Le Conseil de l’Attractivité a fait des propositions très intéressantes et nombreuses qui méritent d’être prises en compte. Mais il faut (Photo Stéphane Danna - Direction de la Communication) une vision stratégique pour savoir quel type de personnes attirer sur le territoire et savoir comment nous allons nous y prendre. Nous considérons que nous avons des atouts importants : stabilité, offres de santé et d’éducation, environnement… Mais nous sommes conscients par exemple qu’au niveau gouvernemental, il faut que nous soyons plus efficaces. C’est un défi pour toutes les administrations. »
Moderniser l’administration pour attirer des talents, c’est donc le défi qui est lancé. « Des procédures administratives sont à changer. C’est ambitieux. Il faut que l’on réfléchisse bien à la manière de réaliser ces projets. »
Travailler en bonne intelligence et fédérer
Et pour faire évoluer les habitudes de travail et proposer des process plus efficaces, le ministre d’État est convaincu de l’importance d’une transversalité. D’où une fonction de délégué interministériel à l’attractivité confiée à Frédéric Genta, en plus de sa fonction dans le numérique. « J’ai pu apprécier toutes ses qualités. Il a toujours fait preuve de dynamisme et d’ambitions. »
Il faudra aussi faire preuve d’imagination pour poursuivre le développement de Monaco, préserver son image – notamment en termes de qualité de vie et d’excellence – et conjuguer cela dans un territoire restreint à 2 km2. «Ilfaut redonner une activité importante au CSA. Il faudra aussi travailler en bonne intelligence avec tous les organismes publics et privés (comme le MEB) et fédérer. C’est incontestablement une priorité pour nous. On va dresser une feuille de route que l’on va définir ensemble. Ce sera un bon cadre. Je travaillerai étroitement avec Frédéric Genta. »
L’attractivité dépasse évidemment largement le cadre du développement numérique. Pour Pierre Dartout, il s’agit de trouver des solutions dans de nombreux domaines : logement des pendulaires, mobilité, évolution du droit commercial et économique... De quoi donner du pain sur la planche à Frédéric Genta.
JOELLE DEVIRAS