Nice-Matin (Menton)

TRIATHLON CHAMPIONNA­TS DU MONDE

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Guillaume Avarguès a fait un immense sacrifice le weekend dernier. Ce grand supporter de l’OGC Nice n’est pas allé au Stade de France pour suivre la finale de la Coupe de France. Mais l’ingénieur de 28 ans avait une très bonne excuse. Il faisait partie des soixante Français qui étaient parvenus à se qualifier pour les championna­ts du monde à Saint-George (Utah, États-Unis), grâce à son classement AWA, où il figure parmi les dix meilleurs Tricolores dans sa catégorie (25-29 ans).

Un sacrifice de plus pour le licencié de l’US Cagnes triathlon qui s’est habitué à énormément de privations depuis qu’il a obtenu ce sésame. Des efforts qui ont payé, puisqu’il a terminé la course à la 600e place, sur les 3500 qualifiés, alors qu’environ 1200 coureurs n’ont pas pu aller au bout. « Les conditions étaient extrêmemen­t difficiles », expliquait lundi, le Cagnois, depuis les Etats-Unis. «Ona commencé la course dans un lac à 15 degrés. Au bout de 40 minutes, l’eau est entrée dans ma combinaiso­n. J’ai terminé glacé. Un arbitre m’a fait patienter 15 minutes pendant la transition, car je n’étais plus lucide, le temps de me réchauffer. Ensuite, on est parti pour un parcours vélo magnifique, mais avec 2200 mètres de dénivelé et une températur­e qui est montée jusqu’à 36 degrés et, enfin, le marathon dans des conditions caniculair­es et avec 450 mètres de dénivelé. Je n’ai pas marché, mais j’ai mis 4h. Je suis satisfait, parce qu’il y a eu énormément d’abandons. Même Laurent Jalabert a mis 5h ».

« Je vais ralentir »

Guillaume a vu bon nombre de ses concurrent­s craquer. L’Azuréen a tenu le coup, au courage. « Je suis passé par tous les états. J’ai bu la tasse dans le lac et certaineme­nt attrapé une bactérie. J’ai eu du mal au début du marathon, mais je me suis accroché en pensant à ma famille, à mon club, qui, même à distance, me soutenaien­t. Ils m’ont envoyé des ondes positives ». Cet ancien judoka (ceinture marron), qui a débuté en triathlon il y a seulement 4 ans, voulait vraiment aller au bout de cette aventure après tant d’heures d’entraîneme­nt. « C’est quelqu’un de méticuleux, très engagé dans sa préparatio­n et qui a connu

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