Louis Aliot à la rescousse du RN 06 pour la présentation des candidats
Lionel Tivoli est déjà pâle comme la nappe sur laquelle il appuie ses coudes. Coincé entre Bryan Masson et Alexandra Masson, et assis à côté de Louis Aliot, le vice-président du Rassemblement national, il annonce, un à un, les candidats qui porteront les couleurs du parti de Marine Le Pen aux législatives dans les Alpes-Maritimes. Avant, l’Antibois, patron du RN 06, qui battra campagne dans la 2e circonscription, avait insisté sur la « nécessité de ne pas donner les pleins pouvoirs à Macron » et d’éviter le « danger Mélenchon », se gardant bien de piper mot sur la situation locale de son parti. La fédération du Rassemblement national commence la campagne dans un psychodrame : l’exclusion du médiatique chef du bassin niçois, Philippe Vardon.
« Marine Le Pen a fait roi Vardon »
L’appareil politique lui a préféré Benoit Kandel, l’ex-Premier-adjoint d’Estrosi, Zemmouriste pendant la présidentielle, pour partir à l’assaut de la 3e circonscription. Louis Aliot, venu en Casque bleu, se lâche : « À l’époque je n’étais déjà pas favorable à l’arrivée de Philippe Vardon au sein du FN. Lors de la présidentielle, il se devait a minima de respecter le contrat qui le liait à Marine Le Pen qui l’a fait roi. Il lui doit tout ». Et pas de pitié pour les colistiers élus de Vardon qui ont décidé de le soutenir vaille que vaille lors de l’élection. « S’ils persistent, et on verra s’ils vont jusqu’au bout, alors oui, eux aussi seront exclus », bombarde le maire de Perpignan. (Ph. S. G.)
Lionel Tivoli se recroqueville sur sa chaise et les Masson – Bryan, le Laurentin candidat dans la 6e et Alexandra, la porte-parole de marine Le Pen pendant la campagne, qui se lance dans la 4e – boivent du petit-lait. Derrière, les autres futurs candidats prennent la pose. Pas d’avion de chasse politique.
Une inconnue face à Eric Ciotti
Dans la 7e circonscription, Tangy Cornec, ancien élu d’Antibes, dans la 8e Dorette Landerer, ex-candidate aux municipales de Vallauris et dans la 9e Franck Galbert, élu du Cannet.
Dans la 5e circonscription, le RN est allé chercher un... Toulousain, spécialiste des questions de laïcité, Frank Khalifa. Et dans la 1re circonscription, le parti a plébiscité Muriel Vitetti, ex-élue municipale de Peillon plutôt que Geneviève Pozzo-di-Borgo, la vardoniste niçoise qui était pourtant plus que partante. Immense challenge donc pour cette inconnue qui va affronter le redoutable Républicain Éric Ciotti. Et qui, en plus, n’aura pas de candidat Reconquête face à lui. Un choix qui souffrait d’une explication. « Elle fait partie de ces profils de renouveau voulus par Marine Le Pen », essaie Alexandra Masson. STÉPHANIE GASIGLIA sgasiglia@nicematin.fr