Diop et Fofana en visite surprise à l’école de foot
Les deux jeunes cadres de l’AS Monaco ont participé à l’entraînement des petits de La Turbie et Monaco hier. L’occasion de distiller leurs conseils et promouvoir l’esprit de famille du club.
Surprise hier pour les jeunes joueurs des écoles de foot de La Turbie et de Monaco, qui ont vu débarquer à leur entraînement hebdomadaire deux professionnels de l’AS Monaco. Tout juste sortis d’une longue séance sous les ordres de Philippe Clement, trois jours avant leur dernier match à domicile contre Brest, Youssouf Fofana et Sofiane Diop ont passé une bonne heure avec la relève. 80 enfants issus de trois catégories (U6, U7 et U8) et ravis de taquiner le cuir avec leurs modèles. « C’est les supporters de demain, alors on prend le temps. Avec Youssouf on a des frères, des soeurs et des cousins qui ont le même âge, et ça fait plaisir de voir les enfants heureux. J’aurais bien voulu avoir ça quand j’étais jeune à Tours. J’ai pu l’avoir à certain moment mais les professionnels de Tours et de l’AS Monaco, ce n’est pas la même chose. Ça fait plaisir en ce moment charnière de la saison », résume Sofiane Diop.
« Ne jamais douter »
À la lutte pour le podium dans un final du championnat haletant, Youssouf Fofana admet aussi puiser de l’énergie dans ces rencontres avec « de futurs joueurs ». « J’ai été à leur place à Paris et quand je rencontrais des joueurs j’essayais de profiter un maximum. Leur enthousiasme est totalement compréhensible. Ça leur permet de rêver encore plus et de se rapprocher de leur but j’espère. C’est tout le mal qu’on leur souhaite. »
Au menu : quelques ateliers devant le but, une distribution de cadeaux (goodies ASM, gourde, écharpe...) et une séance de dédicaces rythmée par un jeu de questions-réponses. Un exercice où les minots sont toujours plus cash que les journalistes.
L’occasion pour les pros d’inviter ces gamins à garder les pieds sur terre, à une époque où certains parents dressent des plans de carrière à des mômes de 6 ans ! Ainsi, Youssouf Fofana n’aura pas répondu à cette question saugrenue et hors sujet : « Est-ce que tu as une villa maintenant ? » En revanche, inviter à donner ses conseils pour réussir dans le milieu, Sofiane Diop à rappeler à chacun qu’il détenait la clé de sa réussite. « Il faut toujours croire en ses qualités, ne jamais douter et toujours avoir confiance en soi. Vous êtes tous des bons joueurs, celui qui réussira c’est celui qui croira le plus en lui-même. »
Des éducateurs investis
Des ambitions stériles sans des valeurs primordiales rappelées par les éducateurs présents : rigueur, investissement, respect et humilité.
Des valeurs malmenées y compris chez les éducateurs, d’où l’ambition de Serge Dubourdeaux et Emmanuel Becchetti, responsables technique et administratif de l’école de foot « de mieux structurer l’écosystème entre ces jeunes et les professionnels, et de s’entourer d’éducateurs disponibles et sérieux. » Aux côtés de cadres respectés comme Luis Bouillon, trois éducatrices ont ainsi rejoint l’école récemment, comme une ancienne prof de danse. Avec des approches intéressantes et complémentaires, notamment chez les plus petits. Au-delà de la performance sportive, c’est le « vecteur social » que représentent le sport et le foot que le maire de La Turbie, Jean-Jacques Raffaele, tenait hier à promouvoir. Qui plus est au sortir d’une crise sanitaire poussant à l’isolement. « C’est un plaisir infini de voir ces petits retrouver une activité ensemble, qui leur permet de grandir et s’épanouir. »
Un lien fort entre sa commune et l’AS Monaco que le maire espère intensifier une fois le Centre de performance livré. « Dans les documents que nous avons signés avec l’ancien vice-président [Vadim Vasilyev, ndlr], il est prévu que les gamins des écoles de La Turbie puissent aller à la rencontre des pros sur place. Je crois même qu’ils ont un projet pédagogique de jardin partagé. »
L’esprit de famille ASM
Si le club souhaite donner une portée éducative et ludique à son action, c’est surtout une famille rouge et blanche qu’il entend pérenniser. Pour garnir les travées du Louis-II bien sûr, mais surtout élargir le sentiment d’appartenance