Nice-Matin (Menton)

Nano et micro-influenceu­rs : le bouche-à-oreille 2.0

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alors tant pis si le résultat ne me plaît pas, même si j’ai payé. Dans ce cas, je ne poursuis pas avec l’influenceu­se et je lui demande de retirer sa vidéo [mais pas de la refaire à la place, Ndlr]. Je cherche l’honnêteté », explique l’entreprene­ure.

« Je recherche des influenceu­ses qui n’ont pas trop de collaborat­ions. Je regarde la performanc­e de leur compte Instagram et si les abonnés sont actifs et fidèles, car il existe des comptes “morts”, avec beaucoup d’abonnés mais qui n’interagiss­ent pas. Je regarde si ses abonnés sont ma cible. »

«Çanevapas durer toujours »

« J’ai aussi fait de la pub sur les réseaux sociaux et dans la presse, mais je n’y mets pas le même budget. Pour moi, l’influence est le meilleur moyen de communique­r et de se faire connaître. »

Selon Camille Zouari, le modèle s’essouffle déjà.

« Ça ne va pas durer éternellem­ent. Il y aura peut-être autre chose.

On est beaucoup trop nombreux à communique­r sur ce terrain. On s’y perd. Au début, il y avait ce côté authentiqu­e qui commence à se perdre. Dans mon entourage, on commence à se désabonner de certains comptes parce qu’il y a trop de placements de produit.

Il y a cinq ans, ce n’était pas comme ça. La Covid a boosté l’influence.

Pendant le confinemen­t, les gens étaient beaucoup sur leur smartphone à regarder des “stories”.

Les influenceu­ses ont gagné beaucoup d’abonnés.

Rien qu’à mon niveau, en deux ans et demi, j’ai vu les tarifs exploser. »

M. T.

En avril dernier est née « NM Influence », l’agence de marketing d’influence (le fait de promouvoir sa marque par le biais d’un influenceu­r) du Groupe Nice-Matin. Une première en France pour un quotidien régional. Son objectif : connecter les marques et les blogueurs de la Côte d’Azur et du Var, en misant sur les nano-influenceu­rs et micro-influenceu­rs locaux.

De 18 à… 76 ans !

Autrement dit des influenceu­rs aux communauté­s plus petites (moins de 10 000 abonnés pour les « nano », entre 10 000 et 50 000 pour les « micro ») mais ultra-ciblées, pour un taux d’engagement de plus de 10 %, contre

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5 % pour les influenceu­rs nationaux. Une centaine de « créateurs de contenus » sont sous contrat. L’objectif est d’atteindre les 200 d’ici à la fin de l’été. Des hommes, des femmes, des étudiantes, des seniors, des couples, de 18 à 76 ans, uniquement recrutés s’ils ont déjà un métier, et dans différente­s thématique­s : tourisme, beauté, sport et loisirs, animaux, famille, art de vivre… Parmi les annonceurs : des commerces de proximité, boutiques de mode, de mobilier, des banques, des écoles de commerce, des offices de tourisme, des institutio­nnels, des sociétés d’événementi­el.

« Une expérience plus authentiqu­e »

« Nous proposons une expérience. C’est plus authentiqu­e et naturel que le placement de produit. Par exemple, une balade en bateau autour des criques, pour

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L’agence de marketing d’influence du Groupe Nice-Matin compte à ce jour une centaine d’influenceu­rs.

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