Il avait refusé la 2e dose : la justice ordonne sa réintégration à Vence
les velléités du socialiste Patrick Allemand, qui se voyait bien faire campagne dans cette « circo ».
Dans la 2e, encore une mélenchoniste. Sonia Naffati, déjà partante sous la bannière LFI aux législatives en 2017, ira combattre sur les terres du désormais étiqueté « Horizons » Loïc
Dombreval, le député sortant. Et encore un Insoumis dans la 3e : Enzo Giusti, qui devra affronter une autre candidature de gauche, celle de la présidente du PRG 06, Dominique Boy-Mottard.
« Un autre monde est encore possible »
Dans la 4e, mystère et boule (Photo DR) de gomme jusqu’en fin d’après-midi. Selon la répartition annoncée au départ, elle devait revenir à un communiste. Les tractations ont été serrées. Et la nouvelle est tombée peu avant 18 heures : c’est bien une communiste qui ira battre campagne, mais pas vraiment dans son secteur. Sophie
Bournot est en effet élue à La Trinité, conseillère municipale déléguée à la laïcité et à l’égalité entre les femmes et les hommes. La 5e circonscription, quant à elle, revient à un Vert, Philippe Benassaya. Qui estime qu’« un autre monde est encore possible ». Quant aux 6e, 7e et 8e circonscriptions, « C’est une victoire, un vrai soulagement », souffle Lorenzo Pringere. Veilleur de nuit à la clinique « Les Cadrans solaires » à Vence, il était l’un des milliers de membres du personnel hospitalier en France à être suspendu pour non-respect de l’obligation vaccinale contre la Covid-19, instaurée en septembre par le gouvernement. «Pas de salaire, considéré comme un pestiféré, les enfants à nourrir… Ces derniers mois ont été durs. Mais c’est fini », raconte-t-il sobrement. Depuis le 15 octobre, ce père de famille de 39 ans vivotait. Il avait refusé la deuxième dose de vaccin : « Je ne suis pas contre la vaccination, mais deux injections en trois semaines, comme ça, du jour au lendemain, sans savoir… »
« Une décision exceptionnelle »
Par décision du 6 mai, le conseil des prud’hommes de Grasse vient d’ordonner sa réintégration. Et a condamné son employeur à lui verser la totalité de ses salaires perdus. « C’est une décision exceptionnelle, très importante, qui peut faire jurisprudence », salue son avocate Me Martine Baheux, du barreau de Nice. « Cette loi est un délire, elle pénalise beaucoup de gens, y compris ceux qui n’avaient aucun contact avec des malades potentiels. »
Lorenzo Pringere doit donc reprendre son poste. Le jugement est exécutoire, mais pas définitif.
« Nous appliquerons la loi comme nous l’avons toujours fait », assure, pour la clinique, le directeur de la Fondation santé des étudiants de France (FSEF), Philippe Lescarret. Qui se dit, cependant, «unpeu surpris » par cette décision : « Nous avons toujours été dans les clous. Nous n’avons aucun grief professionnel contre cette personne. Nous n’avons fait qu’appliquer la loi. Nous sommes une fondation à but non lucratif et nous nous réservons le droit de déposer un recours. »
LAURE BRUYAS lbruyas@nicematin.fr