« Le début d’une belle avancée »
Depuis trois ans, la Ville organise une semaine de sensibilisation au handicap dans les établissements scolaires ou centres de loisir de Menton, au mois de mars. Mais cette année, le directeur du service jeunesse de la mairie, Stéphane Bascoul, a eu envie d’élargir l’action, pour
« faire quelque chose de plus important. »
À présent, la sensibilisation au handicap dans les écoles se fait donc tous les mois de mai, au lieu d’une semaine en mars. Et à cela s’ajoute une journée de sensibilisation, pour avertir tous les citoyens. « L’objectif, c’est de parler aux gens de la différence et de valoriser nos partenaires, qui tiennent un stand, souligne Stéphane Bascoul. Une très bonne initiative des étudiants de l’IUT et réalisée en coconstruction avec eux. » Impulsé en particulier par Vanessa Guil et Juliette Christen. A vingt ans, elles sont toutes deux en deuxième année du DUT « Carrières sociales » à Menton, afin de devenir des éducatrices spécialisées. Une formation réalisée en apprentissage avec le service jeunesse de la mairie. De ce fait, elles travaillent sur ce projet depuis janvier dernier. Elles ont notamment cherché à
« rattacher l’université à l’initiative, pour que cela devienne un projet commun. » Ainsi, de nombreux étudiants de l’IUT étaient présents hier. « C’est super enrichissant comme expérience et cela fait du bien de la voir se réaliser », partage Vanessa. « On est dans le début d’une belle avancée» , termine Juliette.
Depuis maintenant quatre ans, la mairie de Menton engage des animateurs H, en parallèle des accompagnants des élèves en situation de handicap. Soit des animateurs qui interviennent auprès des enfants handicapés. « On est parti de rien, car rien n’était mis en place auparavant, développe Florent Tromelon, référent des animateurs H au service jeunesse de la Ville. Maintenant, on essaie d’évoluer pour que chaque année, il y ait plus de personnel. » Car pour l’instant, ils ne sont que neuf professionnels, pour environ 45 enfants en situation de handicap. Tous répartis entre les différentes écoles de Menton. Céline Krebs est l’une d’entre eux. Animatrice depuis trente ans, la mairie lui a proposé ce poste à l’école Saint-Exupéry, il y a un an. Une offre qu’elle a acceptée, « poussée par le besoin d’aider. » Son travail consiste à suivre les enfants qui lui sont assignés, dans le périscolaire. « Dans la cour, on tourne un peu et regarde comment ces enfants gèrent leur frustration et colère. Si on voit qu’ils n’en peuvent plus, on intervient. » En les isolant ou en faisant une animation qui les détende.