L’histoire des voitures qui
Hier, au lendemain des essais libres, les concurrents automobiles ont participé aux qualifications. Objectif : être le plus rapide pour s’adjuger la meilleure place, aujourd’hui, en course.
Place aux choses sérieuses. Après une journée d’essais libres ce vendredi, destinée à régler les bolides d’antan ou à appréhender pour la première fois un tracé étriqué et complexe à piloter, le samedi a donné lieu à des qualifications disputées pour les huit séries. Non sans casse pour certaines monoplaces qui ont achevé leur course dans les rails ceinturant le circuit, contraignant les commissaires de piste à les extirper d’une bien mauvaise posture. Ces chasseurs de chrono ont tout donné pour décrocher une pole position, synonyme de première place sur la grille de départ pour les courses de ce dimanche. Comme la veille, c’est un musée automobile qui a défilé devant les yeux des spectateurs du Grand Prix historique, plus nombreux chaque jour. Et, forcément, les décennies passant, les monoplaces se montrent plus rapides, moins capricieuses que les plus anciennes de la discipline. A titre de comparaison, la plus rapide de la série A1 peine à dépasser les 100 km/h de moyenne, là où la meilleure de la série E tutoie les 134 km/h.
TEXTES : THIBAUT PARAT PHOTOS : CYRIL DODERGNY
Dans cette série baptisée « Louis Chiron », du nom de cet illustre pilote monégasque, et dédiée aux voitures de Grand Prix d’avant-guerre et voiturettes, c’est l’Américain Mark Gilliès qui se placera aujourd’hui en tête de la grille de départ. Avec une séance de qualifications rondement menée, en douze tours, et un chrono de 2’01’’639 au volant de la ERA R3A de 1934, le pilote Américain honore l’histoire de cette belle d’antan, première 2L engagée par l’usine en 1934 pour Raymond Mays. Dotée, ensuite, d’un moteur 1500 cc, elle a remporté l’Eifelrennen 1500 en 1935 et la course de voiturettes organisée en 1937 sur le circuit de l’Avus. Vendue en Afrique du Sud en mai 1938, elle y est restée près de trois décennies avant de rejoindre ses soeurs en 1971 dans les épreuves du Vintage Sports Car Club.