Pluie, l’ONF en alerte
Ses ongles glissent sur la tablette. Elle connaît par coeur le processus. « Dans certaines voitures, il y a encore les Atlas papier », sourit Clara, devant l’écran numérique fixé au pare-brise. Technologie vouée à remplacer les cartes : « On voit également les endroits où il y a eu des interventions dernièrement qui apparaissent. Cela nous permet de rester en alerte sur ces zones. » Barbecues sauvages, départs de feu… Rien ne doit leur échapper. Une mission que vient de découvrir la jeune femme de 24 ans. Saisonnière pour l’ONF, cette diplômée du lycée horticole d’Antibes a toujours voulu travailler en plein air, au contact de la nature. Alors, depuis plusieurs semaines, elle se fait une idée du terrain après une formation théorique.
« Je suis entré une saison et… je ne suis plus jamais parti »
« C’est une bonne école », soutient José, 41 ans. Lui aussi est passé par là. « Je suis entré une saison et… je ne suis plus jamais parti », sourit-il en conduisant le pick-up citron vers le Plan Sarrain. Douze ans plus tard, il fait son « bonhomme de chemin », comme il aime à le dire. « Avant ça, j’étais dans la vente » : rien à voir. Mais c’est se rendre utile pour tous et une façon de protéger l’environnement qui lie ceux qui portent ce polo vert sapin bardé d’une bande jaune. Au chevet des massifs de Mandelieu, à Saint-Vallier, jusqu’à Sophia, ces pros connaissent la forêt comme leur poche. Position des barrières, accès aux points de vue : José se sent chez lui.
Entretien des pistes, cartographie du feu Devant le panorama dégagé qui s’offre à lui, il explique : « En face, c’est Pégomas, de là on peut avoir un autre angle pour repérer l’origine d’un feu. » Triangulation pour plus de précision. Un travail de terrain qui ne peut être remplacé. Et c’est tout le charme du métier. Qui évolue en fonction de la saisonnalité : « L’hiver, on s’occupe principalement de l’entretien des pistes. » Travaillant également aux côtés des agents assermentés (lire par ailleurs), ils s’affichent en première ligne. « Les connaissances de nos techniciens sont également précieuses pour les sapeurs-pompiers lors des incendies », précise
Alain Monavon. Ce sont eux qui connaissent l’architecture et les espèces qui forment les forets : « Ils peuvent ainsi aider à cartographier le feu. » Un rôle clé de plus dans cette chaîne humaine au service de l’environnement.