Cannes : un nouveau cas de légionellose signalé
En avril dernier, un homme de 64 ans décédait des suites de l’infection, après avoir loué un appartement dans une résidence, rue Lacour. Où un nouveau cas a été détecté, début août.
Un « locataire » estival dont tout le monde se serait bien passé... Depuis quelques jours, une affiche, émanant du syndic Foncia, a poussé un peu partout dans les entrées des Résidences Fleuries, long ensemble d’habitations de la rue Lacour, à Cannes. Elle spécifie qu’un « cas de légionellose a été signalé à l’ARS, le patient ayant séjourné au numéro 5 de la rue, alimentée par une production d’eau chaude sanitaire collective, qui pourrait être un lieu possible de la contamination ».
On apprend également que « cette personne a résidé dans le même appartement que sa fille, qui a fait l’objet d’une suspicion de légionellose fin juillet ». Avant de conclure sur les gestes à adopter pour se prémunir de toute contamination, le courrier indique qu’il s’agit «du troisième cas ayant séjourné dans la résidence en moins de deux ans ».
Tests négatifs
Une estimation a minima... En effet, on retrouvait, quasiment mot pour mot, le même signalement, en mai dernier. Quelques jours après qu’un homme de 64 ans est décédé des suites de l’infection. Sa soeur, elle aussi atteinte en octobre 2021, après avoir séjourné dans le même appartement (au numéro 9) avait raconté son calvaire dans nos colonnes (nos éditions du 27 mai 2022).
Contacté, Foncia avait, alors, fait savoir « que les tests des prélèvements effectués par le laboratoire d’analysés agréé Carso, au sein des parties communes et privatives concernées [...] étaient négatifs. » Rappelant aussi, qu’en 2015 – un an après l’identification, déjà, de plusieurs cas de légionellose dans la résidence – « le réseau d’eau chaude sanitaire collectif avait été entièrement refait [300 000 de travaux] .»
Pas le même appartement
Installations rénovées, résultats négatifs... Oui mais voilà : quatre mois à peine se sont écoulés et la bactérie Legionella a, de nouveau, frappé. Si, cette fois, l’issue n’est, heureusement, pas fatale, un élément se révèle inquiétant : il s’agit d’un autre appartement, écartant l’hypothèse d’un fait isolé. «On en est à combien de cas ? » questionne la femme contaminée en octobre 2021, qui nous a contactés, prévenue par « le fils d’un ami, qui a vu l’affiche. » S’interrogeant encore sur d’éventuelles suites judiciaires à donner après le décès de son frère, elle soupire : «Ilya quelque chose qui m’échappe...» Aucun doute que les réponses, une partie au moins, se trouveront dans les analyses diligentées ces derniers jours. « On attend les résultats par l’ARS, on espère d’ici la fin de semaine », renseigne le gestionnaire de la copropriété chez Foncia. L’appartement en question et les deux habitations mitoyennes, chaufferie, local dédié aux courts de tennis, fond de ballon... Au total, douze prélèvements ont été effectués, à la recherche de la bactérie. « Nous avons aussi sélectionné un appartement aléatoire dans quatre autres entrées de la résidence [des numéros 7 à 13 de la rue Lacour] .» Il indique, également, qu’une campagne d’affichage a été menée pour prévenir les copropriétaires de ce dernier cas : « Dans les parties communes, les boîtes aux lettres, les sous-sols, par mail et SMS aussi. »
Parties privatives en cause ?
Plus concrètement, Foncia assure de la « mise en place d’un contrat de suivi d’exploitation avec le bureau d’études » qui supervisait la réfection du réseau à l’époque. « Des relevés de température sur la production d’eau chaude sanitaire [la Legionella se développe entre 25 et 45 °C] sont effectués deux fois par semaine, comme sur les sondes installées à chaque pied de colonne. » Si l’on s’en tient à ce listing de contrôles, comment, dès lors, expliquer la répétition des cas depuis des mois ? Le gestionnaire soumet une hypothèse : « Il y a beaucoup