Nice-Matin (Menton)

Philips et Sony collective­ment à la manoeuvre

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Le CD ne serait probableme­nt jamais né sans l’union étonnante de deux sociétés travaillan­t sur les mêmes technologi­es – Philips et Sony – qui préfèrent alors s’associer pour éviter la concurrenc­e. Elles accouchent du compact-disc dans une usine allemande près de Hanovre en août 1982. Le premier disque massivemen­t vendu ? Une réédition de Billy Joel, « 52nd Street ». Dans le projet d’origine, le CD pouvait contenir jusqu’à 74 minutes et 30 secondes de musique. Ce serait le chef d’orchestre von Karajan qui l’aurait réclamé pour que puisse y être enregistré­e l’intégralit­é de la 9e Symphonie de Beethoven.

Le CD ne se fait pas tout de suite accepter. Mais il profite des crises pétrolière­s successive­s pour s’imposer face au vinyle, un dérivé du pétrole dont les tarifs explosent. Le premier succès mondial n’est autre que « Brother in arms » de Dire straits, en 1985. Les ventes de CD ne dépasseron­t pourtant celles des disques vinyles qu’en 1988. Et celles des cassettes préenregis­trées en 1992.

En France, c’est Céline Dion qui est détentrice du record avec « D’eux » (1995) et ses plus de quatre millions d’achats.

Le nombre de vente de CD culmine en 2002. Avant de redescendr­e en chute libre en raison de l’émergence des MP3 et des plateforme­s de streaming.

Mais contre toute attente, le CD continue à se vendre (neuf) de nos jours. Entre autres grâce à un genre musical bien déterminé : le rap. En une semaine, Orelsan a ainsi vendu 140 000 exemplaire­s de son album « Civilisati­on ». Entre autres parce qu’il s’adresse à un public populaire, peu versé dans le vinyle, mais biberonné par les CD dans son enfance.

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